Ça tire dans tous les sens au Startup Weekend Québec 2015

Une centaine d’entrepreneurs, de gens d’affaires, de designers et de programmeurs ont brutalisé leurs neurones la fin de semaine dernière dans le cadre de la cinquième édition de Startup Weekend Québec. En l’espace de 54 heures, ils se sont rassemblés en équipes afin de développer une idée de startup puis de la pitcher à des personnes influentes dans le milieu de l’entrepreneuriat de Québec. Impact Campus vous présente la cuvée 2015 de la version québécoise d’un concept présenté dans plus de 700 villes à travers le monde.

Parktage (3e position)

Des places de stationnement, y’en a pas ! 48 000 étudiants fréquentent l’Université Laval et plus de 3200 personnes y travaillent. Or, le campus ne compte qu’11 000 dispendieuses et parfois peu pratiques places de stationnement. Parktage, une application web qui s’adresse particulièrement au milieu scolaire, pallie ce problème en permettant la location temporaire de vignettes de stationnement et d’espaces de stationnement privés. Un système de contrôle de qualité sous forme d’évaluation de la part du propriétaire est intégré, de même que des options de prise de photos. On sent l’inspiration d’une application comme Parker derrière Parktage.

Psylytics

Parfois, le processus de recrutement peut être long, fastidieux et peu fiable. Surtout, de mauvaises décisions peuvent, à moyen et long terme, coûter cher à une organisation, surtout lorsqu’il est question d’une PME. Pour trouver la bonne personne plus rapidement et à moindres coûts, Psylytics propose de filtrer les candidatures à partir d’un mélange d’informations publiques (réseaux sociaux) et privées (tests de personnalité). Le but : automatiser au maximum le recrutement en misant sur un scan des profils de personnalités créés à partir de ces bases de données. Psylytics utilise le système d’intelligence artificielle Watson d’IBM.

Donna (Prix coup de cœur)

« Faire des horaires, c’est une tâche de mar** », s’exclame l’équipe derrière Donna, une application qui « révolutionne et simplifie la gestion d’horaires ». Recueillir les disponibilités de tous ses employés, couvrir adéquatement les heures d’affaires de son commerce, composer avec les annulations de dernière minute : nombreuses sont les variables à prendre en compte – sans parler des occasions de jurons ! Ce que propose Donna, c’est un système qui automatise complètement la planification d’horaire à partir des données qui y sont entrées par ses utilisateurs. Au Québec, Agendrix s’apparente beaucoup à cela.

Boîte aux lettres

Quelle est la dernière fois que vous avez reçu une lettre – qui n’était pas une facture, on s’entend ? Oui, ce geste autrefois anodin que la révolution de numérique a presque relégué aux oubliettes ? Si vous êtes comme la majorité, votre correspondance se fait essentiellement en ligne, Facebook et services de messagerie aidant. Ce que propose Boîte aux lettres, c’est de renouer avec cette pratique désuète en envoyant chaque mois une boîte thématique contenant l’essentiel requis pour entretenir une telle correspondance. Le but : ralentir, reconnecter et grandir, le tout grâce à la poste traditionnelle. Parce qu’on ne se sent jamais aussi important que lorsqu’on reçoit une lettre… et vice-versa !

Roover (1ère position)

Cette application web mobile promet de rendre agréable et efficace le réseautage en facilitant chacune de ses étapes. Avant l’événement, les participants connectent leur profil LinkedIn à l’application et répondent à quelques questions contextuelles. Des profils créés, des affinités surgissent, ce qui met la table à autant d’occasion de rencontres lors de l’événement. Une banque de notes multimédia archivables permet ensuite de garder des traces des sujets qui ont été abordés lors des conversations. La beauté de la chose, c’est qu’une alerte est ensuite envoyée aux participants lorsqu’ils se trouvent dans un certain périmètre l’un de l’autre. Il ne leur reste plus qu’à reprendre où ils se sont quittés la dernière fois, grâce aux notes stockées.

Smartlabel

Et si les étiquettes de vêtements vous parlaient ? L’idée derrière Smartlabel, c’est de doter les chandails, pantalons et autres morceaux sur les présentoirs d’étiquettes intelligentes. Ces dernières peuvent ensuite être scannées par les clients qui se verront instantanément suggérer des produits complémentaires qui s’agencent bien avec celui choisi. La cerise sur le sundae : une fonction de partage sur les réseaux sociaux qui permet de faire connaître ses achats au monde entier. Smartlabel promet de changer l’expérience magasinage, mais, surtout, de faire revenir les consommateurs en magasin.

Go Platter

Go Platter est dédiée aux restaurateurs de petits commerces n’offrant pas de services de livraison à domicile. À la différence de Uber Eat ou de Just Eat, cette application est « blanche », c’est-à-dire qu’elle s’installe à même le système du restaurateur. Autrement dit, Go Platter ne vole pas la vedette et n’apparaît pas sur la facture du consommateur.

Speaq

Le phénomène de congestion autour du micro se vérifie dans toutes les conférences et tables rondes. Dès la fin de l’allocution principale, une file se forme derrière l’un des deux ou trois micros disséminés dans la salle. En bout de ligne, seul un nombre limité de membres de l’audience finissent par poser leur question. Sans parler de ceux qui sont carrément trop gênés pour se lever. L’idée derrière l’application Speaq, c’est de permettre à tous de rester assis bien confortablement sur leur siège en utilisant leur téléphone intelligent comme microphone. Un line-up virtuel permet au conférencier de gérer les tours de parole. Un service après-conférence, sous forme de forum et de messagerie, permet aux participants d’échanger entre eux et d’approfondir les sujets abordés. Speaq se destine aux événements très grand public.

Kaava

Dans l’exercice de ses fonctions, un sommelier produit beaucoup de notes de dégustation. À plus ou moins long terme, ces notes s’accumulent et finissent par créer de volumineux dossiers. Côte pratico-pratique, on repassera. L’application Kaava vient régler ce problème en rendant la prise de notes interactive, rapide et agréable. Oubliez les feuilles de papier pêle-mêle ou les applis peu spécifiques à la One Note, buvez un verre et souvenez-vous en, lancent les créateurs de Kaava. Comme toute bonne application, une option de partage avec la communauté est intégrée.

Hooops (2e position)

Recruter du personnel pour des emplois non qualifiés peut être particulièrement problématique. Parlez-en au propriétaire du snack-bar du coin : bon an, mal an, ils voient défiler beaucoup de monde. En fait, selon les idéateurs de Hooops, d’une à cinq personnes peuvent se succéder pour un poste X au cours d’une même année. De là l’idée d’offrir une plate-forme de recrutement spécifique à ce type d’emploi. Sur Hooops, les employés potentiels se créent un profil personnalisé alors que les employeurs magasinent les candidatures dans un outil de sélection à la Tinder.

À votre budget

En services financiers, les clients pensent à budgétiserquand ils n’ont plus d’argent. Pourquoi ne pas le faire avant ? C’est ce que propose À votre budget. Après avoir répondu à de nombreuses questions, l’application analyse vos rentrées et dépenses et attribue des sommes par postes de dépenses. Le budget de chaque poste de dépense est versé directement sur une carte prépayée de manière à ce que vous ne dépensiez pas les limites fixées. Si vous le faites, vous devrez avoir recours à la carte propre à un autre poste de dépense. Traduction : vous devrez couper dans votre dîner du lendemain ! Gageons que l’événement ne se reproduira plus. Si besoin est, À votre budget suggère à un utilisateur de consulter un conseiller financier.

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

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