Le temps des fêtes est une période de l’année où plusieurs Québécois succombent à la surconsommation. Afin de minimiser son impact sur l’environnement, le comité de développement durable à l’Université Laval a organisé, pour une quatrième année consécutive, le marché de Noël responsable, un évènement qui gagne en popularité.
Une trentaine d’associations étudiantes étaient réunies à l’Atrium du pavillon Charles-De Koninck, mardi dernier, afin de suggérer des idées-cadeaux à bas prix. Plantes, produits alimentaires, bijoux équitables, produits pour la peau et bien d’autres items étaient offerts lors de ce marché écoresponsable. Une variété qui ravit la responsable de l’évènement, Stéphanie Vézina.
« Tout le monde a vendu des trucs différents cette année. C’est bien, ça nous permet de montrer aux gens qu’il y a plusieurs façons d’être écoresponsable dans ses achats de Noël. C’est un beau message qui a été lancé », soutient-elle.
Cette année, c’est un peu plus de 1800 personnes qui ont visité le marché de Noël responsable, une petite hausse par rapport à l’an dernier où l’on chiffrait l’achalandage autour de 1500 visiteurs.
« Année après année, le marché de Noël prend plus de place. Il y a plus de gens qui en entendent parler et qui viennent participer. On veut accueillir de plus en plus d’exposants », indique Stéphanie Vézina.
Certains kiosques ont même été victimes de leur succès en vendant toute leur marchandise. « C’est super. Les associations ont misé sur le nombre exact d’objets, donc il n’y a pas eu de perte dans la plupart des cas. Finalement, on minimise le nombre d’objets non vendus, ce qui respecte le message qu’on essaie de faire passer. C’est important », s’exclame-t-elle.
Message d’espoir
L’activité a un but bien précis, celui de sensibiliser la communauté aux habitudes de consommation responsables. Loin d’avoir l’intention de faire la morale aux visiteurs, le comité de développement durable à l’Université Laval souhaite plutôt les outiller afin qu’ils soient en mesure de faire des choix éclairés. La période de Noël était tout indiquée pour cela puisqu’il s’agit d’un moment charnière en matière de consommation.
« C’est certain qu’à Noël, notre consommation d’objets est élevée à cause des cadeaux que l’on donne, mais aussi en raison de la quantité de nourriture que l’on mange. Si on oriente notre souper de Noël autour des aliments de producteurs québécois, par exemple, on minimise notre impact », mentionne la responsable de l’évènement.
« Par expérience personnelle, après Noël, on a souvent un budget plus restreint. C’est attribuable au fait qu’on dépense beaucoup d’argent durant le temps des fêtes. De faire des choix éclairés, ça peut éviter ça aussi. Il faut non seulement moins consommer, mais aussi mieux consommer », ajoute-t-elle.
Selon Stéphanie Vézina, la communauté universitaire est prête à changer. Celle-ci fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. Toutefois, le comité doit poursuivre son travail de sensibilisation, selon elle, puisque changer des habitudes de consommation n’est pas chose facile.
Une équipe d’agents de sensibilisation était d’ailleurs sur place. Ce qui encourage la responsable, c’est que les visiteurs n’appartenaient pas qu’à un seul groupe. « Ce n’était pas que des étudiants ou encore que des membres du personnel. On sentait un engouement généralisé », observe-t-elle.
Faire briller le campus
Les associations présentes lors du marché de Noël responsable provenaient de plusieurs facultés. Le comité de développement durable estime qu’il s’agissait d’une belle occasion de les faire connaître à la communauté universitaire, de présenter leurs projets.
« Notre objectif, c’était de pousser les gens à acheter des produits provenant d’entreprises d’économie sociale, d’encourager les initiatives qui les entourent. Ici, on parle de nos associations étudiantes. On voulait les mettre en lumière, montrer ce qu’elles font sur le campus », confie Stéphanie Vézina.
L’activité sera de retour l’an prochain. Cependant, la formule n’est pas encore fixée. Des ajustements, tels que la tenue de l’évènement sur deux jours, pourraient être apportés.
Réduire ses déchets
L’organisation pour la préservation de l’environnement sur le campus, Univert Laval a procédé la semaine dernière à une vente de tissus « éco-emballage » aux couleurs de Noël afin d’inciter la communauté universitaire à délaisser les emballages jetables, traditionnellement utilisés durant la période des fêtes.
Le projet n’est pas issu d’un tout nouveau concept, bien que plusieurs ignoraient son existence jusqu’à maintenant. Ce dernier a vu le jour il y a de cela trois ans. Toutefois, le comité Univert Laval l’a amené à un tout autre niveau cette année, au grand plaisir de la communauté universitaire.
Le succès a été tel que tous les tissus « éco-emballage » confectionnés par l’organisation ont été vendus, et ce, avant même la fin de la vente arrivée. Le comité s’est même vu obligé d’annuler la tenue d’un kiosque par faute d’items à vendre. Cet engouement serait attribuable, en grande partie, à la participation du comité Univert Laval au marché de Noël responsable.
« On notait déjà une bonne participation au marché. C’est certain que les gens qui ont visité le marché de Noël responsable étaient déjà sensibilisés ou encore cherchaient à changer leurs habitudes de consommation. Mais, somme toute, on a eu une réaction super positive de la part de la communauté. Le projet ne va que devenir plus grand encore l’année prochaine », soutient la coordonnatrice du projet, Leandra Bouman.
Habitudes saines de consommation
Le comité souhaitait, par le biais de cette vente, faire prendre conscience aux visiteurs de l’ampleur de notre consommation. « L’objectif derrière cette vente, c’est tout simplement d’inciter les gens à acheter des choses qu’ils peuvent réutiliser plutôt que d’acheter et jeter. On veut encourager une baisse de consommation », explique Leandra.
Selon elle, la communauté universitaire est déjà sensibilisée aux enjeux environnementaux. Les activités comme celle-ci ne sont que des rappels.
« Le temps des fêtes, c’est souvent une période où on oublie certaines bonnes habitudes que l’on prendrait durant l’année. C’est donc une belle opportunité de rappeler ou d’apprendre aux gens des habitudes saines », dit-elle.
« Ça peut sembler minime comme geste, mais, au final, les initiatives comme celles-ci ont un impact réel. On fait la différence », conclut-elle.