Roucoulez, tourtereaux !
Ce n’est pas un hasard si le 14 février est le jour où l’on célèbre les amoureux ! Il s’agit également de la date à laquelle débute la période des amours chez les oiseaux. Tel quel le note Yvon Dallaire, psychologue et auteur des ouvrages S'aimer longtemps, Chéri, parle-moi ! et Pour que le sexe ne meure pas, «les étapes et les rituels de séduction sont universels» à toutes les espèces et ce, «à quelques nuances près». Dans un article publié dans la revue Corps et âme, l’homme qui est aussi sexologue affirme en ce sens que «les hommes paradent [et] les femmes provoquent».
Tourtereaux, Yvon Dallaire identifie quatre étapes à ce rituel : premièrement, l’homme ou la femme cherchera à attirer l’attention de l’autre, les mesdames avec leurs charmes et ces messieurs avec leur puissance et leurs richesses. L’échange des regards aura lieu : c’est lui qui «provoque l'attirance ou la répulsion». Comme troisième acte, Yvon Dallaire pointe la discussion – et le sujet «n’a pas vraiment d’importance». Finalement, l’un ou l’autre (probablement la femme) cherchera à établir un premier contact physique. C’est à ce moment que débute le véritable «test» de la séduction, puisque l’attraction ne fait plus de doute. Ces étapes consistent en ce que Yvon Dallaire présente comme «la danse de l'amour».
La science du baiser
Le baiser est un comportement commun à 90% des cultures, selon ce qu’avance une étude sur le baiser menée par le chercheur Gordon G. Gallup, Jr de l’Université d’Albany à New York. Certains animaux se prêtent même à des «comportements semblable au baiser», ajoute-t-on. Cette étude sur les habitudes de baiser de 1000 étudiants est citée par l’auteure Sheril Kirshenbaum qui identifie le baiser comme un «comportement humain universel» dans son livre qui s’intitule «The Science of Kissing, What Our Lips are Telling Us».
Pour le côté plus scientifique de la chose, on présente la science du baiser sous le nom de «philématologie». L’étude conclut que les femmes accordent plus d’importance que les hommes à l’haleine lors du baiser ; laquelle peut décourager celles-ci à poursuivre l’acte. Questionnés à savoir s’ils s’engageraient dans une relation sexuelle sans embrasser, plus de la moitié des hommes ont répondu par l’affirmative, alors qu’à peine plus de 10% des femmes en feraient autant. Autrement, le baiser revêt plus d’importance chez les deux sexes dans le cadre de relations à long terme et embrasser représente pour les hommes un bon moyen de mettre fin à une dispute. Aussi, les hommes apprécient davantage les «becs mouillés» que les femmes, mais chez les deux sexes, ces baisers étaient plus appréciés s’ils venaient d’un partenaire à long terme.
Les chercheurs ont formulé trois hypothèses : le baiser est un moyen d’«évaluation» du partenaire par lequel les individus placés en état de proximité investiguent à l’aide notamment de leur odorat et de leur goût ; le baiser induit un rapprochement et a pour «fonction de promouvoir, maintenir et évaluer cet état de rapprochement» par les deux sexes ; et le baiser augmente l’«excitation sexuelle et la réceptivité». Les hypothèses confirmées prouvent donc que c’est par le baiser qu’on détermine si un rapprochement en vaut le coup ou non.
Les hormones de l’amour
Cela ne plaira peut- être pas aux plus romantiques, mais l’amour est bel et bien chimique! Trois hormones sont responsables de l’attraction et du sentiment amoureux.
Les phéromones sont les hormones qui influent sur l’odorat puisqu’elles sont produites par les glandes apocrines qui donne à chacun une odeur unique. Elles agissent même chez les animaux et les plantes comme des «messagers» et jouent évidemment un rôle dans l’attraction sexuelle.
Les phényléthylamines sont la substance qui déclenche des sensations d'allégresse, d'exultation et d'euphorie par une réaction chimique du cerveau. On décrit donc le coup de foudre comme une explosion d’amphétamines naturelles : les mêmes psychostimulants qui provoquent un sentiment de bien-être lors de la pratique d’activités sportives. On les retrouve aussi en faible quantité dans le chocolat.
Finalement les endomorphines viennent tempérer le tourbillon chimique de l’amour. Elles sont les hormones de la tranquillité et de la sécurité qui transforment la passion en attachement. Elles sont naturellement libérées après une activité physique et ont un pouvoir relaxant et apaisant.