Le Carrefour de la recherche en science de la vie: Une deuxième édition réussie

La deuxième édition du Carrefour de la recherche en science de la vie se tenait lundi soir à l’Atrium Jean-Guy-Paquet du Pavillon Alphonse-Desjardins. Le tout a commencé par une présentation du chercheur Mathieu Morissette sur la cigarette électronique, un de ses sujets de recherches.

Le Carrefour de la recherche en science de la vie est né en 2014 alors que les étudiants en microbiologie, biochimie et bio-informatique ne s’estimaient pas assez représentés lors des différents événements où il était question de sciences. «Il y a la Journée de la médecine qui se tient pendant l’été, mais le fait que les étudiants gradués sont présents fait en sorte que les premiers cycles sont souvent un peu enfouis en manquent de visibilité», relate Ariane Lechasseur, organisatrice de l’événement.

Elle cite également la Journée des sciences et génies en soutenant que le nombre d’exposants de trop nombreux domaines leur enlevait une certaine pertinence. «C’est pour ça qu’on s’est simplement dit : pourquoi ne pas créer notre propre carrefour qui permettrait aux étudiants en sciences de la vie de montrer leurs projets ?», se rappelle l’étudiante de troisième année en biochimie.

L’édition précédente du Carrefour avait récolté un succès que les organisateurs ont voulu reproduire pour une deuxième année.

L’événement ayant pour but de donner une tribune à des étudiants de premier cycle pour parler de leurs projets et recherches, ce dernier s’est déplacé de son emplacement original au pavillon Alexandre-Vachon pour migrer à  l’atrium du pavillon Alphonse-Desjardins.

Ariane affirme que l’endroit était beaucoup plus intéressant pour ce genre d’événement. «Le fait que ce soit dans un cercle, tous les étudiants on une visibilité à peu près similaire et ont la même chance de faire voir leur affiche», explique-t-elle. Selon elle, l’emplacement précédent, dans la cafétéria du Alexandre Vachon, ne permettait pas une aussi bonne exposition à tous les participants, raison pour laquelle ils ont migré vers le Alphonse-Desjardins.

Au total, ce sont 12 participants qui ont présenté leur affiche scientifique aux gens présents lundi soir. Les étudiants présentaient leur affiche après la conférence d’ouverture. «Ce sont des présentations qui sont évaluées par des professeurs qui vont venir accompagnés d’étudiants gradués pour noter les affiches. Les notes des affiches vont être cumulées pour ensuite évaluer les première et deuxième positions», résume Ariane Lechasseur.


 

Cigarette électronique : effets inconnus ?

Mathieu Morissette est chercheur au Centre de Recherche de l’Institut Universitaire de Cardiologie et de Pneumologie de Québec. C’est lui qui a été choisi pour lancer le Carrefour de la recherche en science de la vie 2015 à l’Université Laval. Il expose aux étudiants présents les résultats de ses recherches au sujet des impacts réels que la cigarette électronique a sur le système pulmonaire.

Si la fameuse «vapoteuse» est considérée comme une alternative santé à la cigarette, le chercheur émet de sérieux doutes quant à l’innocuité de cette nouvelle tendance. «Il n’y a pas beaucoup de recherche sur la cigarette électronique, estime M. Morissette. On a vu des travaux sur l’aide à l’arrêt du tabagisme, mais pas sur les effets sur la santé».

Sur le thème «ne pas répéter les erreurs du passé», Mathieu Morissette entame sa conférence avec un comparatif efficace. Une affiche de Ronald Reagan dans les années 40 encourageant la cigarette et une autre, plus récente, promouvant la marque de cigarette électronique BluCigs. Dans les deux cas, ce qui ressort de l’affiche : l’ignorance des effets à long terme du produit.

Auteur / autrice

  • Mathieu Massé

    Je suis bachelier en journalisme et détenteur d'un certificat en science politique de l'Université Laval. Je fais du journalisme depuis aussi longtemps que je me souvienne. Anciennement chef aux actualités et aux sciences et techno à Impact Campus. Maintenant recherchiste à MAtv et pigiste dans différents médias, je n'arrête pas souvent de travailler. Quand c'est le cas, c'est pour m'empiffrer de série télé et des nouvelles découvertes que Netflix m'envoie en pleine figure.

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