À en juger par le nombre de demandes d’admission qui est passé d’environ 115 annuellement à un sommet historique de plus de 190 cette année, il semble que le Département de chimie ait réussi sont lifting avec ses nouveaux Baccalauréats en chimie de l’environnement, en biopharmaceutique et en chimie des matériaux. En quoi tous ces chimistes se distingueront-ils les uns des autres?
Avec 89 inscriptions cette année, c’est la chimie biopharmaceutique qui vole la vedette. Le travail du chimiste spécialisé en biopharmaceutique consiste en la conception des médicaments. C’est lui qui synthétise les nouveaux médicaments, qui en étudie le comportement et qui analyse les interactions entre les biomolécules. Les industries pharmaceutiques forment le plus grand bassin d’employeurs potentiels.
Les chimistes de l’environnement ont, quant à eux, les connaissances pour analyser l’eau, le sol et l’air afin de détecter des contaminants et de proposer des solutions pour améliorer la qualité de ces éléments. Les gouvernements et les autres firmes de génie-conseil seront heureux de voir ces nouveaux spécialistes sur le marché, rapporte Dre Michèle Auger, directrice des nouveaux programmes.
Finalement, les chimistes des matériaux sont les génies à qui ont doit notamment la mise au point des écrans des iPhone. Ces chimistes spécialisés en électronique moléculaire et en biomatériaux créent la technologie derrière tous les gadgets que nous utilisons.
Après l’implantation de ces nouveaux programmes, le Département de chimie a également dans sa mire d’instaurer un profil de développement durable et de l’appliquer à tous ses programmes afin qu’un étudiant formé en chimie à l’Université Laval en ressorte avec une plus grande conscience environnementale. Ainsi, les étudiants seront, entre autres, mis au fait des nouveaux procédés chimiques moins polluants que ceux utilisés normalement. Par exemple, l’utilisation d’eau pour remplacer les solvants organiques.
Pas de nouveaux cours
Avouons-le, les nouveaux programmes ne sont pas vraiment nouveaux puisqu’ils n’ont pas permis de créer de nouveaux cours. Il s’agit plutôt d’un tronc commun entre tous les programmes de chimie pendant les deux premières années, puis d’une restructuration des cours à options déjà en place afin de constituer une spécialisation dans un domaine. Mais, peut-on en vouloir à un département de souhaiter mettre de l’avant ses atouts qui, cachés sous une liste de numéros de cours dans un bas de page sur Capsule, ont moins de pouvoir attractif?