La communauté universitaire était invitée, jeudi dernier, à visiter le Parcours des comestibles de l’Université Laval. Retour sur cette découverte en 45 minutes, top chrono, des différentes infrastructures de productions végétales du campus.
Audrey Boivin nous accueille au Jardin des comestibles, le point de départ de cette visite éclair aux accents d’agriculture urbaine. L’organisatrice de l’événement est fébrile, alors qu’elle accueille chaleureusement étudiants et membres du personnel de l’Université. C’est la première fois qu’elle fera découvrir en long et en large les différentes infrastructures de productions végétales du campus.
Vous ne connaissez pas le Jardin des comestibles ? C’est normal : ce « point comestible » situé entre les pavillons Charles-De Koninck et Jean-Charles-Bonenfant a été inauguré en juin dernier. Conçu dans un but visuel et alimentaire, les légumes et fleurs cultivés dans le Jardin se mangent donc à la fois avec les yeux et le ventre.
Ici, le système de culture est simple et écologique. Des contenants rectangulaires sont remplis avec de la roche volcanique puis du compost. Ensuite, ces derniers sont jumelés avec un système d’irrigation qui permet de maintenir les plants dans l’eau sans les y noyer. Ce système, nommé Biotop, est commercialisé et accessible à ceux qui souhaitent faire de leur toit ou de leur terrasse un potager.
Des serres productives
Quelques volées d’escaliers plus tard, c’est sur le toit du pavillon Alexandre Vachon, où des serres se situent, que la visite se poursuit. Des étudiants membres de l’association AgroCité présentent leur système de culture hors sol. Leur objectif : fournir les cafétérias du campus en laitue.
Pour cela, ils utilisent la technique de l’hydroponie, une méthode de culture hors sol où les plants sont placés dans un substrat inerte, telle que la laine de verre. Répartis dans des gouttières, les plants sont immergés dans quelques centimètres d’un flux d’eau continu enrichi en nutriments synthétiques. Cette culture verticale et intensive permet de produire 300 laitues par système avec un cycle de maturité de 45 jours.
Avide d’améliorer leur production, les membres d’AgroCité souhaiteraient néanmoins troquer cette technique pour l’aquaponie, une méthode dans laquelle les déjections des poissons servent d’engrais pour le végétal cultivé.
Des potagers dans la ville
De retour sur le plancher des vaches, le groupe se dirige vers le Jardin communautaire biologique de l’Université Laval, situé à côté du PEPS. Administré par des membres de la communauté, il propose quelque 300 lots de 17 min 2 s chacun, dont l’attribution se fait en fonction du rang d’inscription sur une liste de souhait. Fondé en 1978, il constitue l’un des plus vieux jardins communautaires de Québec. Les règles y sont simples : aucun engrais ou produit chimique ne sont toléré.
Pierre-Alexandre, membre de l’association étudiante ViaAgro, est sur place afin de vanter les bénéfices de l’agriculture urbaine. Chevalier du manger local du cultiver soi-même, il est convaincu que le nouvel essor de cette pratique est dû à une prise de conscience de la population.
Selon lui, l’expansion des villes et l’augmentation des espaces verts en zone urbaine favorise la mise en place de cultures en villes. L’agriculture urbaine présente également un aspect social non négligeable, puisqu’elle réunit les gens autour d’un projet, le tout sur fond de partage des connaissances et création d’emplois durables.
Le parcours des comestibles était organisé par le pôle développement durable de l’Université Laval.