Quand la nature se déchaîne

 Répondant aux noms de Andrew, de Katrina, ou encore de Hanna, les cyclones tropicaux frappent de façon saisonnière la partie nord de l’Atlantique entre juin et novembre et le nord-ouest du Pacifique entre avril et janvier, causant d’incalculables dommages matériels et, plus tragique encore, des pertes humaines.

Qu’est-ce qu’un cyclone tropical?
En météorologie, un cyclone tropical est défini comme une dépression qui se forme dans les océans au niveau des zones intertropicales. Il s’agit d’une large formation de nuages orageux en rotation autour d’un centre, appelé l’œil du cyclone, et accompagnée de vents violents. Les cyclones sont appelés «ouragans» s’ils sont formés sur l’Atlantique et «typhons» s’ils sont formés sur le Pacifique. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) classifie les cyclones tropicaux en trois groupes majeurs, selon leur violence. Les dépressions tropicales sont accompagnées de vents d’une vitesse maximale de 17 mètres par seconde. Les tempêtes tropicales sont caractérisées par des vents d’une vitesse entre 17 et 33 mètres par seconde. Finalement, les vents qui surviennent lors d’un ouragan atteignent une vitesse supérieure à 33 mètres par seconde, soit 119 kilomètres par heure.

Comment les cyclones sont-ils classés?
Une échelle dite de Saffir-Simson permet d’évaluer et de classifier les ouragans selon la force de leurs vents. Les ouragans de catégorie 1 sont les plus faibles et les ouragans de catégorie 5, les plus intenses.

Le National Hurricane Centre aux États-Unis classifie un ouragan de catégorie 3 ou plus comme un ouragan majeur. Un exemple digne de mention est l’ouragan Katrina, qui a frappé la Floride, la Louisiane et la Nouvelle-Orléans en août 2005. Il a atteint la catégorie 4 et a entraîné un bilan lourd en pertes humaines et matérielles. Son domaine s’est étendu jusqu’à Québec, où il a déversé de grandes quantités d’eau. Dans la région du Saguenay, certaines routes ont été emportées avec les eaux, engendrant des problèmes d’approvisionnement.

Observation et prévision
L’observation des cyclones tropicaux consiste à mesurer les paramètres de celui-ci. Cependant, pour les cyclones de classe supérieure à 2, la prise de mesures devient périlleuse puisqu’il s’agit de phénomènes dangereux. Cependant, il existe des moyens pour contrer ces problèmes. Des avions spéciaux peuvent voler à l’intérieur du cyclone, prendre des mesures et lancer des sondes. Les radars météorologiques, les satellites géostationnaires ou circumpolaires peuvent aussi donner des informations quant à la formation et aux déplacements des masses nuageuses.

Les informations ainsi recueillies sur la formation, la trajectoire et le pouvoir destructeur des cyclones permettent de prévenir le phénomène. Des modèles de prévision numérique existent, mais les résultats ne sont pas suffisamment précis: en plus d’être indomptables, les cyclones tropicaux restent difficiles à prévoir.

L’origine du terme «ouragan» est très contestée. Les spécialistes pensent que le mot vient du terme Huricàn du caraïbe pour désigner «Dieu du mal», ou encore «Dieu des tempêtes». Quant aux origines du terme «typhon», elles sont multiples. Du grec ancien tuphon, qui réfère à un monstre de la mythologie grecque responsable des vents chauds, de l’arabe tûfân pour «inondation», ou encore du cantonais tai fung, qui signifie «grands vents».

Le fait de donner un prénom aux cyclones tropicaux remonte à plus de deux siècles. Cela répond à un besoin de différencier chaque événement des précédents. La nomenclature vient du système de l’armée américaine qui attribue un nom exclusivement féminin aux opérations et ce, à partir de 1953. En 1979, à la suite de critiques des mouvements féministes, les cyclones sont baptisés avec des prénoms alternativement masculins et féminins.

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