Les entraîneurs-chefs des deux équipes ainsi que certains joueurs clés étaient réunis hier, pour donner un portrait des forces en présence en prévision de la grande finale de samedi.
Malgré l’enjeu crucial du titre de champion canadien, l’ambiance n’était pas du tout à l’animosité. Il y avait beaucoup de respect. Pour le Rouge et Or, Glen Constantin en est à sa 13e campagne et à sa huitième participation à la Coupe Vanier. Sa troupe est sortie victorieuse à six occasions jusqu’ici.
Pour les Dinos de Calgary, Blake Nill en est à sa 16e saison comme entraîneur au niveau universitaire. Pour l’ancien pilote des Huskies de St-Mary’s, il s’agit d’une deuxième présence en finale avec les Dinos (six en incluant son passage avec les Huskies). Il est toujours en quête d’une première victoire avec la formation albertaine et s’il venait à gagner samedi, il serait le premier à écrire son nom sur le précieux trophée avec deux formations différentes.
Satisfait d’être de retour
Pour Guillaume Rioux, samedi sera le dernier match de football de sa carrière universitaire. Pour le finissant, c’est la quatrième participation à la finale canadienne et insiste sur le fait que ce ne sera pas moins spécial : « Ce n’est jamais banal de jouer à la Coupe. »
L’entraîneur-chef du Rouge et Or, Glen Constantin, est très satisfait des progrès de son équipe qui a dû vivre avec plusieurs départs durant la saison morte, en plus de plusieurs blessures au cours des onze matchs en 2013 : « On est une équipe plus jeune cette année. La défensive a été très amochée et l’offensive s’est beaucoup améliorée ». Pour lui, être dans ses affaires sera un avantage au niveau des installations et de la foule.
Vivre avec le rôle des négligés
Pour l’entraîneur des Dinos, la victoire contre Western (classé #1 au Canada) n’a pas semblé changer l’objectif final : « Tu n’es pas le numéro un tant que tu n’as pas battu les champions. »
Pour lui, le rôle d’underdogs n’est pas du tout un problème. « On ne s’attendait même pas à être ici. Ma responsabilité en tant qu’entraîneur, c’est de m’assurer de joueur la meilleure rencontre possible avec les joueurs que nous avons», confie-t-il.
Conscient de la jeunesse de son club, Nill reconnaît que le match de samedi ne sera pas une partie de plaisir : « On sait dans quoi on s’embarque. Venir gagner ici serait vraiment incroyable. »
L’entraîneur-chef de la formation albertaine n’est pas un étranger en sol québécois. En 2009, Calgary s’était incliné 33-31 contre l’Université Queen’s en Coupe Vanier au Stade Telus-Université Laval, et l’année suivante également, alors que le Rouge et Or avait eu le dessus 29-2 dans le match final.
Deux équipes avec des points en commun
Pour les deux formations, le quart-arrière qui sera partant samedi n’était pas celui envoyé lors du premier match de la saison.
Pour le Rouge et Or, Tristan Grenon avait les rênes jusqu’à sa blessure au petit doigt lors de la visite des Carabins à la quatrième semaine. Alex Skinner a hérité de l’offensive et il a satisfait ses entraîneurs.
Dans le cas des Dinos, ils ont perdu leur quart-arrière partant Eric Dzwilewski lors du premier match de la saison. Selon Blake Nill, le pivot substitut Andrew Buckley a surpris par la qualité de ses performances en relève.
L’autre point en commun est la fiche : les deux équipes sont invaincues en huit matchs de saison régulière et trois matchs de séries éliminatoires.
Un long parcours depuis le 24 août
Lors de la rencontre préparatoire précédant le début de la saison, les deux équipes s’étaient affrontées sur le terrain du Rouge et Or. Les locaux avaient eu l’avantage par la marque 32-3.
Pour les deux formations, il faut toutefois oublier ce match : « On ne pense plus au match pré-saison », a révélé Glen Constantin. Questionné sur la différence entre son équipe du mois d’août et du mois de novembre, Blake Nill a affirmé simplement que onze parties de football constituent la principale différence. Ses jeunes ont eu la chance d’apprendre énormément en une saison.
Le quart-arrière des Dinos, Andrew Buckley, est allé dans le même sens que Nill : « On vient de loin [processus]. Après avoir joué 11 matchs, on a fabriqué une bonne chimie d’équipe ».
Le botté d’envoi pour le match tant attendu est prévu pour 13 h 17 au Stade Telus-Université Laval, samedi.