Une sixième place malgré l’adversité

Pour son match de première ronde, le Rouge et Or était confronté aux Pandas de l’Alberta, équipe classée quatrième au pays. Un adversaire à la portée des Lavalloises, ces dernières étant cinquième au plan national. Pourtant, la marque finale est loin de refléter ce classement,étant donné que les Pandas se sont imposés, sans grande difficulté, 84-64. Pourtant, la rencontre n’avait pas si mal débuté pour le Rouge et Or.

Les vingt premières minutes ont même été chaudement disputées entre deux équipes dont le niveau est sensiblement le même. À la fin de la première demie, les Pandas ne menaient que de deux points, 29 à 27, et Laval aurait même pu égaliser, si Karine Bibeau n’avait pas raté un panier facile sur la sirène. La deuxième demie a été tout autre. Les Albertaines se sont échappées dès les premières minutes du troisième quart, pour creuser un écart fatal de dix points, 54 à 44. Dès lors, la messe était dite pour les Lavalloises, malgré le bon travail en attaque de la joueuse de quatrième année, Myriam Lamarre, qui a terminé la rencontre avec 17 points et 9 rebonds. En face, Ashley Wiggs, l’arrière vedette des Pandas, a encore un peu plus enfoncé les Lavalloises lors du quatrième quart, avec plusieurs paniers importants. Wiggs a fini la rencontre avec 14 points et 6 passes.

«Nous avons connu un gros relâchement en défensive en deuxième demie, a souligné Linda Marquis, l’entraîneure
-chef du Rouge et Or. Lorsqu’elles [les Albertaines] ont commencé à creuser l’écart, nos filles ont essayé de forcer le jeu afin de marquer des points rapides pour revenir dans le match, ce qui est une réaction normale. Nous avons cessé de respecter le plan de match lors de la deuxième mi-temps et une équipe aussi talentueuse que l’Alberta va vous faire payer pour ça à tout coup.» Une erreur que son équipe n’a pas réitéré lors de sa deuxième rencontre du tournoi, le lendemain, contre les Gee Gee’s d’Ottawa.

Faire preuve de caractère
Au contraire du match contre les Pandas, Laval a pris les devants dès les premières minutes de l’affrontement, pour ne plus les lâcher. Menant 20 à 15 après la fin du premier quart, le Rouge et Or est rentré au vestiaire avec une avance confortable de 13 points, 36 à 23, notamment grâce à un 10-0 asséné à son adversaire dès le début du deuxième quart. Malgré un retour des Gee Gee’s à huit points des Lavalloises au cours de la troisième période, la rencontre s’est terminée sur une victoire aisée du Rouge et Or, 75-58. À nouveau, Myriam Lamarre a été la Lavalloise la plus efficace avec 24 points.

«Avant le match, j’ai demandé aux filles de faire preuve de caractère. Elles savaient qu’elles n’avaient pas bien joué hier [contre les Pandas]. Je leur ai dit que si elles ne se présentaient pas pour ce match de consolation, elles n’avaient pas de cœur, en particulier lorsqu’elles savent qu’une de leur coéquipière [Élyse Jobin] a dû demeurer à la maison et ne demanderait pas mieux que d’être ici pour participer au championnat canadien, a dit Linda Marquis à l’issue de la rencontre. Les filles ont répondu avec un bel effort, nous sommes fières d’elles.»
Dimanche après-midi, dans le cadre du match pour la cinquième place, l’équipe de Linda Marquis s’est inclinée par 11 points contre les Capers de Cape Breton, 67 à 56. En fait, la rencontre était pliée dès le premier quart, puisque les Lavalloises tiraient de l’arrière 24 à 13 à la fin de celui-ci. La suite de la rencontre a été équilibrée, cependant le Rouge et Or n’a jamais pu revenir à la hauteur de son adversaire. Dans la défaite, Myriam Lamarre a encore brillé avec 21 points et 12 rebonds. «On a fait des erreurs d’inexpériences, mais c’est normal avec cinq recrues dans l’équipe. Malgré tout, Karine Bibeau a tout essayé, mais pour son dernier match universitaire, elle avait le bras un peu raide», a expliqué Mme Marquis à la fin des débats.

Pour l’entraîneure-chef du Rouge et Or, le championnat canadien a permis à plusieurs de ses joueuses de faire évoluer leur niveau de jeu. «Le tournoi a été très positif. On a vu des joueuses s’améliorer de match en match, prendre de l’expérience très rapidement», a analysé Mme Marquis, avant de conclure : «Ce n’est pas déshonorant de finir sixième sur
49 équipes au pays.»

Les Lauréats du Sport interuniversitaire canadien de basketball féminin 2008-2009

Une semaine après avoir obtenu le trophée de joueuse par excellence au Québec, la Lavalloise Chanelle St-Amour a remporté le titre de joueuse recrue de l’année au Canada. Elle est la troisième Lavalloise à se mériter un tel honneur, après Josée Lalonde en 2000-2001 et Valérie Samson en 1997-1998.

Pour sa première saison au niveau universitaire, l’arrière du Rouge et Or a été époustouflante, présentant des statistiques inusités pour une joueuse de première année. En plus de tourner à 12,9 points par match en saison régulière, St-Amour a distribué 4,8 passes par rencontre et a maintenu une moyenne de 38,5 % de réussite aux tirs derrière la ligne à trois points. Ce trophée lui permet aussi de se retrouver dans la première équipe d’étoile au pays et dans l’équipe des recrues. De son côté, Marie-Michelle Genois, la centre lavalloise de troisième année, s’est fait une place dans la deuxième équipe d’étoile.

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