Cette fin de semaine, environ 150 athlètes en provenance de 17 pays étaient réunis à Québec dans le cadre de la Coupe du monde Sprint de ski de fond en équipe et en individuel. Ce fut sans contredit le weekend de l’Américaine Kikkan Randall qui est venue ravir les honneurs autant individuels qu’en tandem avec sa coéquipière, Jessie Diggins.
Denis-Michel Thibault
Du côté canadien, la fin de semaine fut plus difficile alors que Chandra Crawford et Daria Gaiazova n’ont pu faire mieux qu’une 32e et 41e position respectivement. Lors de la compétition par équipe, les deux fondeuses n’ont pas pu faire mieux qu’une 17e position.
Chez les hommes, le tandem kazakh l’a emporté vendredi sur le photo-finish par 0.1 centième de seconde face aux puissants athlètes russes et norvégiens. Le duo canadien n’a pas fait mauvaise figure en se classant 5e. Alex Harvey, de St-Ferréol-des-Neiges, et Devon Kershaw, de Sudbury en Ontario, étaient dans la course jusqu’à ce qu’un mauvais relais suivi d’un accrochage empêche les favoris de la foule de prendre place sur le podium.
Harvey, qui avait promis de se venger après sa course de vendredi, n’a malheureusement pas été en mesure de tenir tête aux puissances internationales du ski de fond. L’étudiant de la faculté de droit de l’Université Laval n’a pu faire mieux que le 21e rang samedi, tandis que son coéquipier Kershaw n’a pas été en mesure de se classer pour les quarts de finale. Le Suédois Emil Joensson a remporté le titre individuel avec un temps de 3 11.72. Il a ainsi devancé son compatriote Teodor Peterson et le Russe Alexey Petukhov par 0.4 centième de seconde, dans une finale haute en émerveillement.
Content malgré tout
Les attentes étaient très élevées envers les Canadiens alors que pour la première fois de l’histoire, une épreuve de sprint avait lieu en Amérique du Nord et plus précisément en milieu urbain. La foule aurait bien aimé voir ses favoris sur le podium, mais le conte de fées tant attendu ne s’est pas produit. Harvey racontait tout de même être satisfait de sa performance. «Le sprint en ville n’est pas ma spécialité. Je suis satisfait de ce que j’ai pu faire malgré tout.»
Randall en Or
La ville de Québec est littéralement tombée en amour avec la pétillante Américaine de 29 ans. Son sourire charismatique est venu conquérir la foule qui en a rapidement fait l’une de ses favorites. Pour la première fois de sa carrière, elle faisait un doublé en or. Elle avoue avoir adoré la ville et l’atmosphère qui s’en dégageait. «C’était presque comme courir à la maison avec toute la foule qui encourageait», a-t-elle avoué. Elle exprimait également son désir de répéter ses exploits dès la semaine prochaine alors que la coupe du monde de ski de fond se transporte à Canmore en Alberta.
Tremplin en coupe du monde
Pour plusieurs membres de l’équipe nationale de développement ou l’équipe junior, il s’agissait d’une première coupe du monde. C’était d’ailleurs le cas pour les jeunes Québécois Raphaël Couturier (51e) et Alexis Turgeon (70e). Chez les dames, la Vieille Capitale fut le théâtre d’une première coupe du monde pour les Québécoises Cendrine Browne (59e), Camille Pépin (61e) et Gabrielle Lemire (62e).
Une vitrine exceptionnelle
Le gratin politique de la ville de Québec était réuni lors de l’évènement et personne ne cachait sa joie face au succès de l’événement. Le maire de Québec, Régis Labeaume, nous confiait qu’il était très satisfait de voir les gens répondre en grand nombre comme ils l’ont fait cette fin de semaine. «Une épreuve de ski de fond comme celle-ci nous aide à positionner Québec comme une destination nordique par excellence sur la planète», a-t-il expliqué. Le Sprint est une vitrine exceptionnelle pour la ville de Québec alors que les images télévisuelles seront diffusées partout en Europe où le ski de fond est une véritable religion.