La saison de l’équipe féminine de rugby du Rouge et Or s’est conclue en fin de semaine avec une sixième et dernière position au championnat canadien présenté au PEPS. Une expérience qui « coûte cher », mais qui va payer éventuellement selon l’entraîneur-chef Bill McNeil.
La campagne 2013 des Lavalloises devait être spéciale. Historique même. Un an après avoir bouclé une saison régulière parfaite de sept victoires et aucune défaite pour finalement s’incliner en finale provinciale, le Rouge et Or avait la chance de se relever en accueillant le championnat canadien de rugby universitaire féminin, une première au Québec.
La troupe de Bill McNeil prenait part à la compétition nationale en tant qu’équipe hôtesse après avoir amassé quatre victoires et subi trois défaites en calendrier régulier. Elle était opposée aux Gaels de l’Université Queen’s dans son premier match jeudi dernier, match qu’elle a tout juste échappé 19-17 contre une équipe beaucoup plus imposante sur papier. Son deuxième duel a été à sens unique quant à lui, alors que les Pandas de l’Université de l’Alberta n’ont fait qu’une bouchée des Lavalloises au compte de 56-10.
« Le match contre Queen’s nous a pris beaucoup d’énergie », a confié Bill McNeil. « Après ça, la différence entre nous et Alberta, puis Alberta et la plupart des équipes au tournoi était assez énorme », a-t-il expliqué, les Pandas ayant finalement remporté le titre canadien face à Guelph dimanche.
Le Rouge et Or affrontait les X-Women de StFx dimanche, avec pour enjeu la cinquième position, mais l’équipe hôtesse s’est une fois de plus inclinée, cette fois-ci par la marque de 45-20.
Un investissement pour l’avenir
« C’est sûr qu’on peut faire mieux, on ne l’a juste pas fait aujourd’hui, a avoué le pilote lavallois. Mais là on a vu c’est quoi du rugby. Même dans le match pour la cinquième place, ça a été un niveau de jeu qui est non seulement intéressant à voir, mais auquel on peut aspirer. »
Plusieurs jeunes joueuses ont eu la chance de voir du terrain au courant de la fin de semaine pour le Rouge et Or, et Bill McNeil croit que ce sera source de motivation pour elles au cours des prochains mois. « Dès l’hiver prochain, on va investir le temps et les efforts pour franchir une autre étape l’année prochaine. »
Bilan de fin de saison
L’entraîneur-chef de la formation lavalloise dresse un bilan plutôt positif de leur saison dans l’ensemble. « Ça nous a pris du temps avant d’arriver à la hauteur de notre potentiel, mais j’ai vu des choses qui me permettent d’être confiant », explique-t-il.
Si les championnes du trophée Monilex, les Pandas de l’Alberta, comptaient 12 joueuses de cinquième année, le Rouge et Or de l’Université Laval n’en comptait qu’une. « On a acheté de l’expérience avec l’effort, et l’expérience, ça coûte cher. Là on a quelque chose de valable sur quoi on va pouvoir bâtir des victoires plus tard », croit McNeil. « Il y a aussi des recrues qu’on tente d’amener qui étaient présentes au tournoi, et je crois qu’elles ont bien aimé l’expérience. »
Toutes les joueuses à l’exception d’Elisabeth Morin pourraient être de retour l’an prochain pour le Rouge et Or, y compris les deux membres de l’équipe d’étoiles du RSEQ cette année, Kathleen Keller et Claudia Kedney-Bolduc.