Charles Philibert-Thiboutot a repris l'entrainement. Photo : Courtoisie Samantha Murphy.

Charles Philibert-Thiboutot : Prêt à courir, malgré une blessure au dos

L’ancien porte-couleur du Rouge et Or, Charles Philibert-Thiboutot a vu sa préparation pour les Jeux olympiques être chamboulée par une blessure au dos. Malgré la nécessité d’une réhabilitation majeure, le grand blond a démontré beaucoup de caractère et de détermination en reprenant l’entraînement après seulement deux mois. Son constat au début du mois de mai : il est confiant et prêt à courir.

Déménagé à Vancouver l’automne dernier afin de profiter d’une température plus clémente, le finissant à la maîtrise en communication publique de l’Université Laval en 2015 a été pratiquement écarté de l’entraînement pendant deux mois. La raison : une ancienne blessure au dos.

« Au mois de février, je n’ai pas eu d’autres choix que d’arrêter. J’ai dû faire une réhabilitation majeure. Je n’étais pas capable de jogger sans avoir mal. J’avais peur de ne pas y arriver. Je devais prouver à la fédération canadienne que j’étais capable de courir aux Jeux olympiques », confie-t-il.

Son but ultime est de retrancher deux secondes à son meilleur temps. Une mission très réaliste pour le coureur de Québec.

« Ma blessure m’a ralenti, mais je me sens bien. Je suis confiant d’être en mesure de retrancher une à deux secondes et, ainsi, me rapprocher du record canadien. Après deux mois plus tranquilles, c’est le retour au travail », lance-t-il.

Depuis près d’un mois, il s’entraîne dans la ville de Flagstaff,aux États-Unis, située à 2100 mètres d’altitude (6900 pieds). L’air raréfié rend le tout plus exténuant. Une fois redescendu au niveau de la mer, tout effort est plus simple. Philibert-Thiboutot explique que cela se traduit habituellement par le retranchement de quelques secondes au chronomètre, élément-clé dans une épreuve comme celle du 1500 mètres.

Objectif Rio

Même s’il a déjà réussi le standard olympique, il devra faire bonne figure au Championnat canadien d’athlétisme, présenté du 7 au 10 juillet à Edmonton, en arrivant parmi les premiers au fil d’arrivée. Une simple formalité pour celui qui a remporté l’argent l’an dernier à cette même compétition.

« Je me concentre principalement sur les Jeux olympiques. Pour moi, cette qualification n’est qu’une formalité. Elle n’est pas un obstacle entre Rio et moi. Je ne verrais pas pourquoi je ne terminerais pas dans le top 3 canadien, j’en suis capable », soutient le coureur de demi-fond.

Questionné sur sa vision des Jeux de 2016, l’athlète originaire de Québec répond qu’il ne vise rien de moins que la finale de l’épreuve du 1500 mètres. L’an passé, son parcours s’était arrêté en demi-finales aux Championnats du monde de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme : un résultat qui l’avait quelque peu déçu.

« L’an dernier, je n’avais pas nécessairement ce qu’il fallait. Mon parcours avait pris fin en demi-finales. Mon but cette année, c’est de passer à l’étape suivante, au niveau supérieur, en accédant à la finale. Quant à l’issue de cette finale, tout peut arriver. Ce n’est pas toujours les favoris qui arrivent premiers », témoigne-t-il.

Retour au bercail

Dès la mi-juin, Charles Philibert-Thiboutot reviendra à la maison pour poursuivre son entraînement. Deux raisons motivent son choix : le climat de Québec qui s’apparente à celui de Rio, ainsi que l’appui de ses proches.

C’est d’ailleurs cette stabilité que l’athlète de 25 ans cherche à préserver en demeurant à Québec jusqu’à la toute dernière semaine de compétition des Jeux olympiques. Il explique, en entrevue, que l’effervescence du village olympique est une distraction inutile, c’est pourquoi il arrivera seulement cinq jours avant l’épreuve du 1500 mètres.

 

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