Les cheerleaders, c’est certes des pompons et de la danse. Mais, au-delà de ce stéréotype usé, ce sont surtout des athlètes féminins et masculins qui rivalisent d’audace dans leurs prouesses athlétiques. Et pour qui les matchs de football ne sont, en fin de compte, qu’un entraînement parmi tant d’autres.
Stéphanie Thibault-Larouche est la première à l’admettre : depuis ses débuts dans le milieu du cheerleading, il y a eu de gros avancements dans la conception que se fait le public du sport. « Aujourd’hui, il y a encore quelques traces de ces préjugés. Mais, heureusement, ça disparaît vite », soutient l’entraîneuse-chef de l’équipe de cheerleading du Rouge et Or.
Il faut dire qu’elle prend les grands moyens pour combattre les stéréotypes usés de la pom-pom girl frivole. À chaque match à domicile du Rouge et Or football, elle pilote sa formation composée de 25 athlètes, dont trois hommes, dans une succession de montées, de pyramides et de projections qui en mettent plein la vue aux petits et grands. Le tout afin divertir la foule nombreuse du Stade TELUS-UL lors des (nombreuses) interruptions d’un match.
Or, n’allez pas croire que c’est là l’apothéose de la saison de l’équipe de cheerleading du Rouge et Or. Bien au contraire. « Pour nous, c’est simplement une occasion de joindre l’utile à l’agréable, avoue Stéphanie Thibault-Larouche. Nous pratiquons nos bases, sans trop rentrer dans les éléments complexes, en même temps que nous nous faisons connaître par le public et les autres étudiants-athlètes du programme Rouge et Or. »
Avis aux sceptiques : l’utilisation de pompons par les meneuses de claque Rouge et Or est délibérée. « C’est uniquement pour l’effet visuel ! », assure la pilote lavalloise.
À venir
Après une saison morte tout d’abord consacrée au recrutement (mai) puis à la préparation physique, l’équipe de cheerleading du Rouge et Or complète ces jours-ci ses préparatifs en vue de sa saison de compétition 2015-2016, laquelle devrait se mettre en branle début décembre. « Nous en sommes aux derniers ajustements avant de monter notre routine », explique l’entraîneuse-chef.
Deuxième l’année passée au Canadian National Cheer & Dance Championships disputé à Niagara Falls, en Ontario, le Rouge et Or avait néanmoins connu des ratés au championnat universitaire du Réseau de sport étudiant du Québec (RSEQ). Laval s’était fait déclasser par l’Université de Montréal au cumulatif. De l’aveu même de Stéphanie, cette déconvenue avait été vécue comme un affront.
C’est pourquoi l’objectif de la saison à venir sera de renouer avec la bannière provinciale. « Mais ce sera difficile, avoue Stéphanie Thibault-Larouche. Le niveau est de plus en plus homogène, toutes les équipes sont proches les unes des autres. Qui plus est, la grille de pointage est faite et régulièrement modifiée de manière à renforcer ce phénomène. »