L’équipe masculine de volleyball du Rouge et Or accueillait le Crimson de l’Université Harvard la semaine dernière pour deux matchs hors-concours. Une victoire et une défaite ont procuré aux Lavallois une expérience précieuse dans le développement de l’équipe en vue des championnats de fin de saison.
Il s’agissait de la première visite d’une équipe de la NCAA depuis 2006 quand l’Université George Mason avait rendu visite aux Lavallois. À ce moment-là, les deux équipes avaient remporté chacune un match, et c’est presque exactement le même scénario qui s’est déroulé mercredi et jeudi dernier au PEPS. Le Crimson de Harvard, classé 15e aux États-Unis, a remporté la première rencontre 3-2, avant de voir Laval prendre sa revanche le lendemain au compte de 3-1.
« Je suis content, il y a des choses très positives », a remarqué l’entraîneur-chef Pascal Clément après la victoire des siens. « C’est sûr qu’Olivier Jannini en fin de semaine, avec l’absence de Tommy Bélisle (blessé au dos à l’entraînement), et en plus avec l’absence de Bruno Lortie ce soir (blessé au genou jeudi), s’est révélé être comme une coche au-dessus. Il vient de pogner l’ascenseur comme on dit. » L’attaquant de deuxième année a totalisé 26 attaques marquantes et 11 « digs » dans la rencontre.
Il y a du pain sur la planche
Le Rouge et Or a remporté le premier set 25-15 avant de voir Harvard prendre le deuxième 25-17. Les deux sets suivants ont appartenu aux locaux (35-33; 27-25), mais quelques séquences ont paru inquiétantes : des réceptions fragiles, des séquences à l’attaque désynchronisées, et ils ont bien failli laisser le Crimson revenir de l’arrière dans un deuxième match de suite au dernier set. Après avoir détenu une avance de 16-10, ils se sont soudainement retrouvés en arrière 18-17, pour ensuite l’emporter à l’arrachée.
« On a connu quelques difficultés qui sont dues au fait qu’on a eu à modifier notre style de jeu en l’absence de deux gros morceaux, mais les baisses d’intensité ça n’a rien à voir avec le système », a fait savoir Pascal Clément. « Notre travail à faire dans les prochaines six semaines n’est pas technique, on n’améliorera pas grand chose de ce côté-là. Il est dans la concentration et dans les prises de décisions. »
« Je n’améliorerai pas la vitesse de mon bloqueur en six semaines, a-t-il ajouté, mais je veux qu’il choisisse où est-ce qu’il s’en va un petit peu plus vite au lieu de regarder le show, puis de réagir quand le gars envoie la balle à l’aile. Il faut prendre la décision avant, et il faut prendre la décision en fonction du passeur. »
La clé?
Pour l’entraîneur-chef, le problème principal pour l’instant est flagrant : « Le décrochage mental dans des moments clés sur des choses simples. »
Le Rouge et Or figure toujours au premier rang du RSEQ, et il lui reste quelques matchs en saison régulière pour se préparer aux éliminatoires. Si les joueurs et le personnel d’entraîneurs arrivent à synchroniser leurs efforts au bon moment, peut-être qu’un deuxième titre canadien de suite les attend.