De précieuses leçons avec le club de triathlon du Rouge et Or

« Pas game de venir essayer ! » : c’est l’invitation que le club de triathlon du Rouge et Or lance à tous. Ne reculant devant rien, Impact Campus a relevé le défi et a bénéficié de la semaine d’essai offerte gratuitement par le club. En voici le récit en trois séances d’entraînement.

Entrainement triathlon course - Alice Chiche-23Course à pied

Des hommes et des femmes, des bien plantés et des formats mini, des jeunes, d’autres moins. Mon expérience de triathlonien d’une semaine débute à peine qu’un premier préjugé vole en éclat : un club de triathlon, ce n’est pas composé que de ces grandes échalotes qui font la une de Triathlon Magazine ! S’il y en a bien quelques-unes au point de rendez-vous auquel je me présente pour l’entraînement-de-course-sur-piste-du-mardi-soir, elles y sont minoritaires. De quoi rassurer ceux inquiets de ne pas pouvoir suivre le rythme.

Parlons-en d’ailleurs du rythme : pas impossible à suivre. Moi qui m’attendais à un entraînement par intervalles aux allures de compétition – un classique dans ce genre de circonstances aux dires de Charles Perreault, l’entraîneur-chef du club -, je suis soufflé ! Tout le monde respecte religieusement le set du jour, de l’échauffement suggéré aux allures prescrites en passant (même) par la manière de moduler ses efforts lors des reps. C’est impressionnant, surtout quand on est soi-même dans l’impossibilité de s’astreindre à ce degré de discipline.

Parce que, oui, l’énervé que je suis a couru cette séance qui se voulait de « difficulté moyenne » comme on court une compétition : à fond la caisse, ou presque. Résultat : poumons qui brûlent, jambes lourdes et foulée de plus en plus inefficace. En fait, vous me donniez quelques minutes et – boum ! – je sautais.

Entrainement de natation - Photo : Alice Chiche
Entrainement de natation – Photo : Alice Chiche

Natation

Bip, bip, bip. Le cadran sonne et il est… 5 h du matin. Misère, y’a vraiment du monde qui se lève à cette heure pour aller nager ? Que personne ne me parle de « santé » ou de « bien-être » : il faut être un peu sauté pour s’infliger une telle violence – j’exagère à peine ! Semi-comateux, en perdition dans mon lit, une autre de mes certitudes mord la poussière : les triathloniens sont bel et bien des machines, plus de doute.

Je me traîne jusqu’au PEPS pour un entraînement matinal de natation. Si je dispose d’un moteur bien adapté à la pratique des sports d’endurance, force est d’admettre que je me retrouve ici hors de mon élément – au propre comme au figuré. C’est que, contrairement à la course à pied ou au bécyke, la natation exige une longue et pénible acquisition de gestes techniques complexes. Pas le choix, sinon l’eau te ralentis, t’épuises et, ultimement, tu coules. Je sais de quoi je parle.

Heureusement, ce matin-là, l’équipe d’entraîneurs du Rouge et Or me prend par la main et me guide au travers de la séance. Conseils pour améliorer mon kick, traduction des termes techniques propres à la natation, introduction aux 1001 bidules utilisés par les nageurs : que de patience éprouvée à mon égard. Si je voulais une bonne raison pour m’inscrire au club de triathlon du Rouge et or, ce serait celle-là.

Entrainement triathlon - Vélo-8
Entrainement de vélo – Photo : Alice Chiche

Vélo

Le vélo est une condition essentielle au bonheur – en tout cas, au mien ! Comme le sucre avec les aliments, il insuffle au quotidien une satisfaction et un plaisir quasi-immédiats, du genre dont on devient rapidement accroc. Comment se lasser en effet de la sensation du vent sur la peau, de l’infinie satisfaction d’avoir grimpé une côte, si possible plus vite que les autres ? Réponse : en le pratiquant à l’intérieur.

Pour continuer l’analogie avec le sucre, pédaler ent’ quat’ murs, c’est comme bouffer des aliments édulcorés. On le fait en sachant pertinemment que ça va être moins bon que la vraie chose. C’est dans cet état d’esprit que je me présente à l’entraînement de spinning du club.

Aux premiers abords, tout semble s’aligner pour que je déteste l’expérience. Musique trop forte, ergomètre qui m’éconduit en me disant que je pousse 450 watts – non, je ne m’appelle pas Chris Froome -, sueur qui me coule dans le visage : je sens que ça va être long.

Pourtant, au bout d’une poignée de minutes, je change d’état d’esprit. À force de porter l’oreille aux encouragements stratégiquement distribués par l’entraîneur responsable Chantal Simard, je comprends que tous les gens présents ruminent les mêmes pensées que les miennes. Mais que, pourtant, ils se sont tout de même pointés à l’entraînement.

Parce que, c’est aussi ça un club de triathlon : une communauté sur laquelle s’appuyer lorsque le cœur n’y est pas.


Le site internet du club.

Le club de triathlon du Rouge et Or, c’est :

  • Cinq entraîneurs
  • 130 membres de tous les niveaux
  • Un programme jeunesse
  • Un programme sports-étude
  • Un programme pour tous les niveaux de pratique
  • Un programme pour la longue distance
  • Un aquathlon (février)
  • Une cyclosportive (juin)
  • Un triathlon (juillet)

 

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

    Voir toutes les publications
Consulter le magazine