Pourquoi l’Université Laval n’aurait-elle pas son équipe de voile? C’est la question que se sont posée Lounoé Girard et Sandrine Provençal. Inspiré.es par leurs expériences en régates et motivé.es par le dynamisme du circuit universitaire, iels ont décidé de lancer un club pour ce sport méconnu.
Par Marie Tremblay, cheffe de pupitre actualités
Originaire de la Gaspésie, Lounoé navigue depuis son enfance. C’est lui qui a initié Sandrine à la voile, il y a quelques années. Depuis, le duo ne rate pas une occasion de participer à des régates durant la saison estivale. Leur complicité sur l’eau et leur passion commune les ont naturellement conduits à transformer ce loisir en projet étudiant : fonder le premier club de voile de l’Université Laval.
Après avoir lancé des appels sur différents canaux, une dizaine d’étudiant.es, issu.es de domaines variés comme la communication, le marketing, l’informatique ou l’économie, se sont rapidement joints à l’aventure.
« Tout le monde met la main à la pâte, que ce soit pour rédiger une charte, chercher des commanditaires ou faire la merch », raconte Sandrine.
L’expérience sur l’eau demeure le cœur du projet. « On va favoriser les gens qui ont plus d’expérience, parce que le but c’est d’aller se faire un nom sur le circuit et d’être reconnu par les autres universités », précise Lounoé.
Dès la première rencontre, les objectifs se sont dessinés. À court terme, le club vise deux choses simples, mais ambitieuses : organiser une sortie sur l’eau avec les membres intéressés et participer à une régate officielle du circuit universitaire. Les bateaux utilisés dans ces compétitions, les E420, sont fournis par le circuit. Chaque bateau a une valeur d’environ 18 000$ et débourser cette somme considérable aurait rendu la création d’un club de voile beaucoup plus ardue.
Sur le plan administratif, le groupe cherche encore la meilleure formule pour devenir une entité légale. Association officielle, comité étudiant ou simple club : plusieurs options sont envisagées. L’idée de courir sous le nom de l’Université Laval est sur la table, mais pas celle d’intégrer le Rouge et Or, puisque la voile ne fait pas partie des disciplines reconnues par le RSEQ. L’hiver permettra à l’équipe d’y réfléchir.
À plus long terme, le rêve est d’organiser des pratiques en équipe et des sorties d’initiation dans le but de démocratiser la voile. À travers leur initiative, les deux fondateur.rices rappellent qu’il suffit parfois d’un simple « pourquoi pas? » pour transformer la vie étudiante.
