Il n’y a pas qu’au sein du Rouge et Or qu’on retrouve des athlètes de haut niveau à l’Université Laval. Alexis Mompert, étudiant de 23 ans en sciences de la consommation, s’apprête à participer à la Coupe du monde du World Kick-Boxing and Karate Council ( WKC ), en Italie, du 14 au 19 octobre.
Il s’agira d’une première pour le kick-boxeur martiniquais. En 2011, ce dernier avait pourtant remporté le titre de champion canadien du World Kick-Boxing and Karate Association ( WKA ) et s’était qualifié pour la Coupe du monde, mais il n’avait pu y participer, faute de ressources financières pour assumer les frais de séjour. Aujourd’hui, Alexis Mompert n’envisage pas d’autres avenues. « J’avais été très déçu après 2011, mais là je me suis dit que je ne pouvais pas manquer ma chance », confie en entrevue le principal intéressé.
Puisque le kick-boxing n’est pas un sport olympique, les athlètes qui le pratiquent n’ont pas accès à des bourses ni à des subventions. « Malgré mes études universitaires et mon emploi, je m’entraine 14 heures par semaine. Ça me demande des efforts et des sacrifices », avoue Mompert. Pour financer son séjour à Tarentes, celui-ci a lancé une campagne de financement sur la plateforme La Ruche Québec. Il a présentement amassé 50 % des 2 000 $ dont il a besoin. Vous pouvez visualiser sa page et l’encourager à l’adresse suivante : www.laruchequebec.com/projet/coupe-monde-kick-boxing-italie-2013-461/.
Tout a commencé il y a trois ans
Alexis Mompert s’est mis au kick-boxing après être arrivé au Canada en 2010, directement de la Martinique. « Je venais à l’époque simplement pour entreprendre des études à l’Université Laval, puis mon colocataire m’a parlé du Ali Combat Club, dit-il. Plus jeune, j’aimais les films d’arts martiaux de Bruce Lee, Jackie Chan et Jean-Claude Van Damme, je me suis dit que je ferais pareil ».
Après trois ans seulement à pratiquer le sport, le kick-boxeur compte déjà quatre titres dont trois championnats canadiens. Il attribue son ascension fulgurante en grande partie au fondateur du Ali Combat Club. « Ali Zirakhi fait un travail incroyable avec [ notre équipe ]. La rigueur et la discipline sont les premières qualités d’un champion, c’est ce qu’il nous répète tout le temps », confie Mompert.
Et les études là-dedans ?
À sa dernière année au baccalauréat en sciences de la consommation, c’est la vie professionnelle qui attend Alexis Mompert dans le détour. Malgré son succès dans le domaine sportif, le jeune athlète accorde une grande importance à ses études. « C’est la raison pour laquelle je suis venu ici, et c’est toujours ma priorité », explique-t-il. Le domaine de la gestion de la qualité et de l’amélioration continue l’intéresse particulièrement, d’autant plus qu’il y œuvre déjà dans le cadre d’un stage à l’arrondissement de la Cité-Limoilou. « C’est plus concret que dans mes cours, et j’aime ça quand ça bouge », ajoute-t-il, sourire en coin.
Il est difficile de faire sa vie avec le kick-boxing à moins de s’orienter vers les Mixed Martial Arts ( MMA ), et Alexis Mompert n’écarte pas la possibilité. « Je vais faire mon premier combat de muay-thaï en novembre, on verra après, dit-il. J’aimerais éventuellement concilier le travail et le sport. »
Pour l’instant toutefois, il n’a ses yeux rivés que sur un objectif : la Coupe du monde WKC en Italie. « J’aimerais faire briller ma collectivité en montrant qu’il y a du talent à revendre, déclare-t-il. Mon objectif est de revenir avec un titre de champion du monde, et grâce aux efforts et à ma préparation, j’en suis capable. »