Pour la première fois depuis la Coupe Dunsmore 2014, les 60 minutes réglementaires n’ont pas fait de maître, dimanche dernier, alors que le Rouge et Or a vaincu les Carabins de l’Université de Montréal 18-15 grâce à un placement de David Côté en prolongation.
Avec cette victoire, le Rouge et Or s’assure de l’avantage du terrain pour la totalité des séries éliminatoires. C’est donc dire qu’à moins d’une défaite surprise, une future Coupe Dunsmore entre les deux équipes serait disputée sur le terrain du PEPS. Une troisième victoire contre les Carabins permettrait alors au Rouge et Or de recevoir les champions des Maritimes lors de la Coupe Uteck. La Coupe Vanier, elle, sera présentée à Québec au cours des deux prochaines années.
« C’est une très bonne nouvelle, croit Hugo Richard. C’est tout ça qui se jouait aujourd’hui. C’est très important pour nous, surtout qu’on a la Coupe Vanier à Québec et qu’on veut s’y rendre. D’avoir un chemin qui se passe à la maison pour se rendre là, c’est vraiment un avantage pour nous, surtout avec nos fans qui se sont présentés en grand nombre aujourd’hui et qui vont faire la différence en séries. »
À égalité 15-15 après le quatrième quart, les Carabins ont tenté de prendre l’avantage, mais sans succès. La troupe de Dany Macciocia avait besoin de l’emporter par six points pour terminer au premier rang. Plutôt que d’y aller pour un placement et espérer continuer la rencontre, ils ont préféré y aller pour un touché, mais le Rouge et Or a eu le dernier mot à chaque reprise, arrêtant les Montréalais trois fois de suite dans les dix dernières verges menant à la zone des buts.
Reprenant ensuite le ballon au 35 des Montréalais comme le stipulent les règlements, le Rouge et Or s’est sauvé avec la rencontre sur un placement de David Côté. Après avoir marqué les 12 points du Rouge et Or lors du match à Montréal, l’ancien du CNDF a ajouté trois placements à sa fiche dimanche après-midi.
La défensive domine
Fidèle à son habitude, la défensive lavalloise a complètement dominé l’offensive montréalaise tout au long de la rencontre. Pour la cinquième fois en six matchs, la première unité défensive du Rouge et Or n’a pas accordé de touché.
Mathieu Betts (4 sacs), Marc-Antoine Bellefroid et Kevin McGee (un sac chacun) ont quant à eux fait souffrir le quart-arrière adverse, limitant notamment l’attaque des Carabins à seulement 61 verges en première demie.
« On a profité des schémas installés par Marc (Fortier) », note Betts, qui détient maintenant le record québécois pour le nombre de sacs du quart. « Dans l’ensemble, Marc-Antoine Bellefroid a connu sa meilleure partie de la saison pour mettre de la pression et garder Dimitri (Morand) dans la pochette protectrice. Vincent Desjardins a connu un super bon match aussi. Il a même bloqué un botté à la fin du quatrième quart qui aurait pu nous permettre de gagner en temps régulier.».
Tout a basculé à la fin du troisième quart, lorsque le Rouge et Or menait 12-5. Un échappé de Vincent Forbes-Mombleau au milieu du terrain a permis aux Carabins de revenir dans le match. L’échappé s’est transformé en touché lorsque Marc-Antoine Dequoy a ramené le ballon 54 verges plus loin dans la zone des buts.
À la fin de la rencontre, le pilote du Rouge et Or, Glen Constantin, a reconnu avoir bien aimé que son équipe ne baisse pas les bras, malgré le retour des Carabins.
« Le caractère est extraordinaire, avoue-t-il. Ça aurait dû être moins serré. On a bien bougé le ballon et défensivement, c’est un match exceptionnel. Encore une fois, on n’a pas donné de touché. On a fait des gros stops sur les revirements et en prolongation à la ligne de 10. C’est du gros gros football. »
Des « erreurs de jeunesse »
Néanmoins, il a décrié les nombreuses « erreurs de jeunesse » de ses joueurs, notamment les revirements et les pénalités accordés par ses troupes. Le Rouge et Or a été pénalisé pas moins de 14 fois pour des pertes de 95 verges, certaines venant à des moments qui auraient pu changer l’allure du match.
Au 4e quart, alors que le Rouge et Or était à la ligne d’une verge des Carabins à la suite d’une passe de 63 verges d’Hugo Richard à Mathieu Robitaille, les locaux ont reçu une pénalité en raison d’un joueur de trop dans le caucus. Des points presque assurés se sont alors transformés en une interception, lorsqu’un Montréalais a capté la passe d’Hugo Richard dans la zone des buts.
« Quand on est à la porte des buts comme ça on ne peut pas se permettre de prendre des chances, il faut être sûr de sortir de là avec des points et à plusieurs reprises aujourd’hui, on ne l’a pas fait », analyse le quart-arrière de cinquième année, qui n’avait toujours pas été intercepté cette saison.
Sur les lignes de côté
Au premier quart, Benoit Gagnon-Brousseau a complété une poussée offensive de 70 verges en captant une passe de 14 verges d’Hugo Richard pour le premier touché de la rencontre. Il s’agissait aussi du premier, et seul, touché contre les Carabins cette saison.
Le match était présenté à guichet fermé, alors que 18 234 spectateurs se sont présentés au PEPS, dimanche après-midi. Le record pour un match à Québec est de 19 200 personnes, le 11 septembre 2005 contre McGill. Pour des questions de sécurité, il n’est plus possible d’atteindre ce chiffre depuis la construction du stade couvert du PEPS.
