Encore sur un nuage après sa performance étincelante en lever de rideau contre les Gee Gees de l’Université d’Ottawa le 2 septembre, Laurie Houle tente tranquillement de retrouver ses esprits. La joueuse de rugby s’est illustrée dans le premier match de la saison, en participant à 15 des 19 points de l’équipe, raflant du même coup le titre d’athlète universitaire féminine de la semaine au Canada.
Bien que Laurie s’implique corps et âme dans son sport, il n’en est pas moins sur les bancs d’école. Fraîchement bachelière en sciences de la consommation, elle entame cet automne un certificat en gestion. Portrait d’une étudiante-athlète dévouée pour son sport.
« Les Lavalloises l’emportent contre l’Université d’Ottawa », phrase que les joueuses de rugby de l’Université Laval n’avaient pas entendue depuis bien longtemps. La victoire du début du mois de septembre contre les Gee Gees d’Ottawa était la première en cinq ans, marquant ainsi la fin d’une longue disette pour le Rouge et Or. Pour Laurie Houle, qui s’est démarquée grâce à une récolte de trois essais, elle considère qu’il s’agit de la plus grosse victoire depuis ses débuts avec l’équipe en 2014. « Bien sûr, je suis très satisfaite de ma performance, mais je suis surtout fière pour l’équipe, puisqu’Ottawa est notre bête noire depuis plusieurs années », affirme-t-elle.
Omniprésence du sport
Éliminée en demi-finale à ses trois années précédentes, Laurie Houle espère que cette saison sera la bonne pour l’équipe de rugby féminine. Bien plus qu’un sport, elle y a découvert une nouvelle famille. « Les amitiés que je développe à travers le sport le sont pour la vie, et je me considère choyée de pourvoir y participer ainsi. » Avant d’en arriver à ce niveau, l’étudiante de 22 ans a dû faire face à un large éventail de défis.
Son premier contact avec le rugby s’est effectué à sa dernière année au secondaire, lorsqu’elle avait 16 ans. Bien qu’il s’agissait d’une première pratique d’un sport autant « physique », Laurie ne cache pas le fait qu’elle a toujours eu une certaine facilité, et surtout un amour, pour les sports en général. « J’ai toujours aimé bouger, c’est pourquoi mes parents m’ont inscrit, quand j’étais toute jeune, au patinage artistique et au soccer. »
Avant de porter les couleurs du Rouge et Or, Laurie a passé deux saisons complètes avec l’équipe de rugby du Collège St Lawrence, où elle s’est beaucoup développée en tant qu’athlète. Une blessure sérieuse au ligament croisé du genou à sa dernière année collégiale a bien failli compromettre ses chances de jouer à l’université. « C’était la première blessure sérieuse que je subissais à mes dépens, et j’ai travaillé extrêmement fort pour revenir au niveau où j’étais », ajoute-t-elle, le cœur gros.
En plus de jouer pour l’équipe de l’université, la joueuse d’avant fait partie de deux autres équipes, soit le club civil de rugby de la région de Québec et la formation du Québec au championnat canadien.
Une histoire de famille
Outre le rugby, Laurie accorde beaucoup de son temps à sa carrière professionnelle. Avec son diplôme en poche, elle a décidé d’ajouter une autre flèche à son arc : un certificat en gestion. Lorsque questionnée sur le sujet de la poursuite de ses études, la Lavalloise ne se cache pas pour avouer qu’elle aimerait poursuivre la tradition familiale. « Mes parents sont propriétaires de Roulottes E. Turmel, et j’ai bien l’intention de prendre le relais de la compagnie quand ils prendront leur retraite. Ils m’ont tout donné, je dois au moins leur rendre ça », dit-elle en riant.
Impliquée dans l’entreprise depuis qu’elle est toute jeune en y travaillant chaque été, Laurie insiste sur l’apport inconditionnel de ses parents vis-à-vis sa réussite, professionnelle et sportive. « J’essaie de leur donner le plus possible de mon temps l’été, car eux, en retour, se dévouent entièrement à ce que je ne maque de rien. Ma sœur et moi sommes choyées », termine-t-elle, en faisant référence à sa sœur qui pratique elle aussi un sport universitaire de haut calibre, soit le basketball.