Samedi dernier, les deux rivaux de toujours se sont affrontés pour une deuxième semaine de suite. Cette fois, les Carabins l’ont emporté 23-20 au Cepsum de l’Université de Montréal.
Mathieu Turgeon
La défensive a été à l’honneur au premier quart, d’un côté comme de l’autre. Pour Montréal, David Ménard a connu une forte rencontre tandis que pour Laval, le joueur défensif de la dernière semaine Arnaud Gascon-Nadon était tout simplement partout, recouvrant notamment un échappé. Les seuls points du quart sont venus de la jambe de Boris Bédé qui a inscrit un placement.
C’est l’attaque des Carabins qui s’est mise en marche en premier. Le receveur vedette Mikhaïl Davidson s’est mis à tout attraper et le porteur Rotrand Sené a enchaîné plusieurs bonnes courses de suite. Alexandre Nadeau-Piuze a par la suite rejoint Philip Enchill pour donner les devants aux bleus. L’avance s’est accentuée trois minutes plus tard, et cette fois, c’est Jean-Christophe Morin-Phaneuf qui a marqué le touché pour faire 15-3 en faveur des locaux à la mi-temps. Nadeau-Piuze avait alors déclaré : «Pour le moment, on a le momentum et la foule nous aide énormément», en faisant référence à la salle comble de 5100 spectateurs habillés en bleu au stade de l’Université de Montréal.
Le Rouge et Or a connu un regain de vie au troisième quart. Le joueur tout étoile Frédéric Plesius a expliqué cette énergie soudaine par une remise en question de chaque joueur dans le vestiaire. «Comme à la Coupe Vanier, on a dit à ceux qui ne voulaient pas jouer de rester ici, les autres, on retourne sur le terrain et on gagne la partie», a-t-il raconté avec émotion.
Tristan Grenon s’est alors mis en marche en lançant une passe de touché de 16 verges à Matthew Norzil. Boris Bédé a réalisé un autre placement pour la troupe de Glen Constantin, pour ramener la marque à 15-13 à l’avantage des Carabins.
Le botteur de l’Université de Montréal, David Deschamps, a répliqué lui aussi avec un botté de trois points au début du quatrième quart avant de voir Tristan Grenon se remettre en marche.
Le quart lavallois a décoché une bombe de 62 verges à Seydou Junior Haïdara sur une feinte de jeu renversé avant de compléter lui-même la poussée offensive avec une course de cinq verges jusque dans la zone des buts, pour donner l’avance au Rouge et Or pour la première fois du match. Mais, au grand bonheur de la foule montréalaise, le botteur Deschamps est venu donner la victoire aux bleus avec un placement de 21 verges en fin de partie, et ainsi venger la défaite survenue la semaine dernière à Québec. «C’était super important de les battre chez nous», s’est exclamé le porteur montréalais Rotrand Sené après la rencontre. Les joueurs défensifs du Rouge et Or Arnaud Gascon- Nadon et Frédéric Plesius étaient tous les deux d’accord après la partie : «Les Carabins ont sorti leur meilleur match», a affirmé Plesius. « On est jeunes et beaucoup des gars n’avaient jamais joué au Cepsum », a ajouté Gascon-Nadon.
L’enjeu du bris d’égalité
L’enjeu de la partie était le très convoité premier rang du classement. En cas d’une fiche identique, le premier rang allait à l’équipe ayant le plus de points produits. Avant le match, le Rouge et Or avait une avance de dix-neuf points et se devait, en cas de défaite, s’assurer de donner le moins de points possible aux Carabins. En battant Laval par trois points, les locaux n’ont pas pu s’assurer du bris advenant une égalité en tête au terme de la saison.
C’était la première défaite du Rouge et Or cette année, qui a maintenant une fiche de six victoires et une défaite. Rappelons que l’an dernier, Laval avait aussi terminé la saison avec une seule défaite également survenue dans l’hostile Cepsum de l’Université de Montréal.
Il reste deux parties au calendrier régulier, et le Rouge et Or pourra se reprendre en recevant les Gaiter’s de Bishop au Stade Télus de l’Université Laval dimanche.