Payant le sport!

En général, on s’intéresse plus au résultat d’une rencontre sportive qu’à ses retombées, n’est-ce pas? Impact Campus a pourtant discuté avec le directeur du Service des activités sportives de l’Université Laval, Christian Gagnon, pour savoir ce que rapportent les grands événements comme la Fed Cup à la communauté universitaire.

Dans les dernières années, les budgets des universités québécoises ont subi des coupures importantes. L’an dernier, à l’Université Laval par exemple, l’administration se retrouvait confrontée à des compressions de 36 millions de dollars en deux ans. Or, pendant que le recteur Denis Brière criait à l’injustice, le campus se payait le « Super PEPS » qui fait aujourd’hui la fierté du Service des activités sportives (SAS). « On a voulu l’agrandissement du PEPS pour tenir des événements nationaux », explique simplement le directeur du SAS, en indiquant que ceux-ci rapportent de bons profits.

Mais où vont-ils, ces profits? Christian Gagnon explique que lors de championnats universitaires comme la Coupe Vanier, étant donné que c’est un sport relié au Rouge et Or, l’argent amassé revient à l’organisation. Même chose pour le championnat de basketball qui se tiendra dans l’amphithéâtre-gymnase du PEPS en 2015. Par contre, lors du Challenge Bell ou de la Fed Cup par exemple, les profits vont à la communauté universitaire en général.

Les chiffres officiels n’ont pas été dévoilés, mais si on estime qu’environ 5 000 billets ont été vendus à 25 dollars en moyenne pour les deux jours, ça donne une idée…

M. Gagnon affirme que la construction fut un travail de longue haleine combinant l’aide des trois paliers de gouvernement. L’autofinancement demeure toutefois l’outil principal du SAS dans l’accomplissement de ses projets. La prochaine étape, selon lui, est la rénovation des « anciennes parties » du PEPS : « On ne veut pas une installation neuve de 85 millions avec d’autres installations qui datent de 40 ans! » Il ajoute que la restauration est justement ralentie par les réductions budgétaires.

 

Pas seulement financièrement profitable

Christian Gagnon mentionne aussi l’importante visibilité que l’Université Laval reçoit grâce à ces diverses compétitions sportives de haut niveau. « Ça nous permet d’avoir des grands événements en plus de nos activités régulières [du Rouge et Or] », explique-t-il. Il mentionne la notoriété de l’Université, mais aussi celle de la Ville de Québec qui peut se vanter de faire partie maintenant des meilleures destinations sportives au pays.

M. Gagnon souligne également qu’un certain engouement pour le sport est créé chez les jeunes qui viennent assister aux événements. C’est sans compter les athlètes qui participent aux compétitions qui, eux aussi, semblent très excités en voyant les infrastructures. Ça vaut pour les anciens athlètes également. Le directeur du SAS a notamment mentionné la présence de l’ancien Nordique Marian Stastny à la Fed Cup en fin de semaine, lui qui était très impressionné par les installations de l’Université Laval.

Avec l’organisation des nombreux championnats canadiens universitaires et de la Coupe du monde de nage synchronisée de la FINA du 2 au 5 octobre prochain, par exemple, le meilleur est à venir pour le SAS et la communauté universitaire.

Auteur / autrice

  • Mathieu Turgeon

    Étudiant en journalisme, j'écris pour la section des sports d'Impact Campus depuis déjà deux ans avec comme assignation la couverture des parties de football du Rouge et Or ainsi qu'à la rédaction d'un résumé hebdomadaire des activités des Remparts de Québec.

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