À pleine capacité

L’équipe nationale cubaine de volleyball a vaincu l’équipe canadienne trois manches contre une ( 23-25, 25-18, 26-24, 25-20 ) samedi dernier au Peps de l’Université Laval. En affûtage pour les prochains championnats du monde, les deux équipes disputaient trois matches en cinq jours. Avec leur victoire de samedi, les Cubains, classés huitièmes au monde, ont remporté
la série 2 à 1.

Plus de 1900 spectateurs ont assisté au match. « Je n’avais jamais vu ça de ma carrière », a admis Olivier Faucher, d’Équipe Canada. « Ici c’est plus petit, on sentait vraiment l’énergie », a expliqué l’ancien passeur du Rouge et Or en comparant le Peps aux stades d’Ottawa et de Toronto où ont été présentées les deux premières rencontres.

« On est à pleine capacité, même en terme d’organisation on est saturés », explique Pascal Clément, l’entraineur-chef du Rouge et Or. Transformé en photographe pour l’événement, l’entraîneur soutient que le match aurait pu être présenté dans un plus grand gymnase comme celui où on retrouve la piste d’athlétisme au Peps. Cependant, ce gymnase était en nettoyage en vue du Challenge Bell. Un endroit qui aurait pu éviter à certains amateurs de regarder le match sur la pointe des pieds.

L’affûtage
« Je suis satisfait en partie. On a fait de petites erreurs niaiseuses. Des choix tactiques qui devraient être automatiques nous ont coûté des points », a expliqué Louis-Pierre Mainville d’Équipe Canada. Les Canadiens, en préparation pour les
championnats du monde qui auront lieu en Italie dans moins d’un mois, paufinent leur technique avant d’affronter la Pologne, la Serbie et l’Allemagne dans une « poule de la mort. » « Notre exécution technique n’était pas là dans les moments critiques. Cuba ne fait pas ce genre d’erreurs. Ça ne pardonnne pas », simplifie Glenn Hoag, l’entraîneur-chef du Canada. Pourtant les Cubains ont fait plusieurs erreurs directes au service en début de match.

Selon lui, le Canada préconise un style physique. « On oublie les étapes de réceptions et de passes », explique-t-il en précisant que les passes approximatives des canadiens ont donné l’avantage aux Cubains dans la défaite. « Les Canadiens ont beaucoup de talent, mais ils devront travailler en équipe », a simplifié Orlando Samuel Blackwood, l’entraîneur-chef cubain. « C’est une bonne préparation », s’est contenté de dire Arties Simon, le capitaine de l’équipe cubaine. Du haut de ses six pieds et neuf pouces, l’attaquant a rabattu les efforts des Canadiens plusieurs fois durant la partie. Il a d’ailleurs terminé le match avec 11 attaques marquantes.

Les Canadiens ont en effet livré une bataille très serrée contre les Cubains. S’échangeant l’avance à plusieurs moments dans toutes les manches, les Cubains ont vaincu par leur opportunisme. Pour Louis-Pierre Mainville, la présence des Cubains dans la Ligue mondiale de volleyball les avantage beaucoup. Un luxe que ne peuvent se Roymettre les Canadiens faute de moyens financiers. « C’est une équipe bien rodée, ils ont joué ensemble aux Olympiques et dans la Ligue mondiale », confirme l’athlète.

Encore une fois
Le club de volleyball du Rouge et Or souhaite répéter l’événement en 2013 ou en 2014, alors que les travaux d’agrandissement du Peps seront complétés. « Ça fait une quinzaine d’années que le Rouge et Or contribue à la création d’événements. Ce soir, les amateurs sont servis », a affirmé Pascal Clément pendant la rencontre.

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