L’automne 2016 a été fructueux pour le Rouge et Or. Un total de trois bannières nationales ont été remportées par des clubs lavallois, du jamais vu dans son histoire. Est-ce que l’hiver 2017 sourira à l’UL? Voici le parcours de deux équipes qui pourraient nous surprendre dans les prochains mois.
Départ canon en basketball féminin
La performance de la formation féminine de basketball (5-1) ne peut être passée sous silence. La troupe dirigée par Guillaume Giroux était, jusqu’aux fêtes, impeccable avec une fiche sans tache de 4-0.
Toutefois, les Martlets de l’Université McGill ont joué les trouble-fêtes au retour du long congé en devenant la seule équipe à battre le Rouge et Or cette saison, par la marque de 50 à 42. Les Lavalloises, qui disputaient vendredi une autre rencontre contre cette équipe, ont cependant remis les pendules à l’heure en l’emportant 70 à 40. Elles ont démontré qu’elles demeurent l’équipe à battre dans le circuit universitaire québécois malgré ce faux pas.
« C’était très important [de gagner de cette façon-là]. Non pas qu’on était shakés, mais disons qu’elles nous avaient fait douter de ce que nous faisions jusqu’à maintenant. Elles nous avaient imposé leur style chez elles et nous avons été capables de répondre à la maison donc je suis très content », raconte l’entraîneur-chef, Guillaume Giroux, visiblement soulagé de la victoire des siennes.
Ce dernier assure que la défaite de mercredi dernier n’est pas un accident de parcours, mais bien un wake-up call. « Ça nous rappelle que tout le monde peut nous battre si on lance 22 % dans un match. » « Quand on impose notre jeu, on est difficile à jouer, parce que les cinq filles sur le terrain peuvent être une potentielle menace », ajoute le pilote. À preuve, il a été en mesure de faire rouler son banc en donnant plus de 10 minutes de jeu à une douzaine de joueuses dont la recrue de 20 ans Laurie Marchand qui s’est démarquée lors de match revanche.
Une seule petite tache à leur dossier
Jusqu’à présent, l’équipe répond aux attentes de Giroux, bien qu’il aurait certainement préféré disposer d’une fiche immaculée, ce que plusieurs avaient prédit à l’aube de la période des fêtes. « On est très satisfaits. On a deux défaites seulement en 16 ou 17 matchs et on est classé un [au Canada] », assure-t-il.
Maintenant que sa formation est de retour sur le sentier de la victoire, l’entraîneur-chef des Lavalloises ne regarde que devant lui. « L’important, ce n’est pas où on est classé en janvier, c’est où on sera en mars », lance-t-il.
D’ici là, les rouges croiseront le fer avec d’autres formations de qualité qu’ils ne doivent pas prendre à la légère. C’est notamment le cas de l’UQAM (4-1) et de Bishops (1-3), qui est toujours en quête d’identité. « Ça va nous forcer à travailler fort », assure Guillaume Giroux.
Une chose est certaine pour lui, des victoires convaincantes comme celle de vendredi lui font croire en ce qu’il fait en tant qu’entraîneur. Peut-on espérer une victoire au championnat canadien? Certainement! Le pilote dispose de tous les outils pour y arriver.
Volleyball masculin: Force de caractère des Lavallois
Le parcours de la formation masculine de volleyball (6-1) ressemble étrangement à celui de la troupe de Guillaume Giroux. Les Lavallois n’ont perdu qu’une seule partie en saison régulière, ce qui les place au milieu de peloton (2e).
Bien que le match du 18 novembre contre Montréal aurait dû se terminer autrement que par une défaite de 3 manches à 0 selon l’entraîneur-chef Pascal Clément, il s’est dit tout de même satisfait du début de campagne de ses ouailles en marge du match préparatoire de jeudi dernier. « Dans l’ensemble, il n’y a rien à dire, les gars ont bien travaillé. On a des bonnes performances. Il faut dire qu’on a perdu qu’un seul match en bout de ligne », indique-t-il.
Toutefois, il admet que cette défaite a fait mal à son équipe. « On l’a de travers quand même parce qu’on a perdu 3-0 et surtout, on a mal joué. On n’a pas bien répondu et c’était notre dernier gros match. Tant que tu ne rejoues pas Montréal, tu ne remets pas les pendules à l’heure. Le 21, on va avoir un bon défi », indique-t-il.
Les deux matchs préparatoires disputés au PEPS mercredi et jeudi dernier étaient donc les bienvenus puisque la formation n’avait pas joué depuis le 26 novembre. Bien que les rencontres n’étaient pas d’excellent calibre, elles ont permis aux protégés de Pascal Clément de revenir tranquillement au jeu.
« Il y a eu plusieurs ratés, mais ça nous permet rapidement d’avoir des références par rapport à nos standards en vue du tournoi contre les Maritimes la semaine prochaine, qui est très important. Plus on se rapproche de février, plus ces matchs-là deviennent importants », explique l’entraîneur-chef.
Visée première: championnat provincial
Pour l’instant, il confie que l’objectif est de bien faire durant le reste de la saison et de se préparer tranquillement pour le championnat provincial.
« Il y a encore beaucoup de parcours à faire. Montréal nous a donné un avertissement qu’on ne peut pas ignorer. Il faut se préparer pour le championnat de conférence et ensuite on verra pour le canadien », dit-il.
Il n’écarte toutefois pas l’idée d’un titre canadien bien que l’équipe doive composer avec de nombreuses blessures. « Laurent (Mailhot) est en béquilles, une blessure au genou. On va voir, mais il devrait en avoir pour un petit moment. Il y a un joueur qui a une bonne blessure au dos, on attend des radiographies encore. Pour l’instant, il n’est pas disponible. Ça nous oblige à prendre ce qu’on avait dans le système et à y faire de nouvelles insertions. Ça demande beaucoup d’adaptations », soutient Clément.
Les trois titres canadiens remportés au cours de la dernière session n’ajoutent pas de pression supplémentaire selon lui. « Rendu à notre niveau, si on n’est pas confiant, on est mieux de ne pas jouer », lance-t-il.
Reste à voir si la formation réussira à vaincre sa bête noire, Montréal, pour se frayer un chemin jusqu’au championnat canadien.