Dominic Lévesque a connu un fort match contre les Carabins samedi. Le joueur de quatrième année a dominé la bataille des botteurs contre Louis-Philippe Simoneau, joueur par excellence au Québec sur les unités spéciales.
« Honnêtement, quand je disais cette semaine que la position de terrain était importante, Dominic Lévesque a fait une superbe job pour contrôler le positionnement de terrain toute la game avec ses bottés et c’est une de ses belles performances en carrière. »
Voilà quelques mots élogieux de Glen Constantin à l’endroit de Dominic Lévesque. Tout au long de la rencontre, l’étudiant en enseignement de l’éducation physique et à la santé a refoulé les Carabins profondément dans leur territoire. Pas moins de 10 de ses 12 dégagements ont obligé les visiteurs à commencer leurs séquences offensives dans les 20 dernières verges du terrain, dont un botté de 61 verges au 3e quart.
« Ç’a fait un gros changement dans le match », a-t-il reconnu après la partie. Deux de ses bottés ont notamment mené à des touchés de sûreté quelques jeux plus tard. « On savait qu’on était capable de les battre et on l’a prouvé encore une fois ».
Pendant ce temps, son vis-à-vis a connu un match difficile notamment en raison de la météo. Il a raté ses deux tentatives de placement, sur 43 et 54 verges. Le vent l’a également empêché de réussir un jeu truqué, le ballon retombant moins de 10 verges plus loin.
Lévesque, lui, a semblé s’amuser malgré les conditions climatiques difficiles. Il a terminé la rencontre avec plus de 400 verges en 12 dégagements. « Ça fait quatre ans que je suis à Québec, et je le connais (le vent dans le stade Telus). Je sais quoi faire dans quelle situation », admet-il.
Les critiques comme source de motivation
À la fin de la rencontre, le joueur de quatrième année affichait un large sourire. C’est qu’en plus d’avoir connu un excellent match, il estime avoir encore une fois montré à ses détracteurs qu’il était à sa place.
Depuis son arrivée avec le Rouge et Or, Lévesque a constamment été la cible de critiques de la part des amateurs en raison d’échecs dans des moments clés. Au Bol d’Or 2014, il a notamment raté quatre placements, dont un au quatrième quart et un en prolongation. L’année suivante, en finale de la Coupe Dunsmore, un placement bloqué dans les dernières secondes du match a permis au Carabins de mettre la main sur un deuxième championnat québécois d’affilée.
Pour une deuxième saison, il partage la tâche avec David Côté, qui s’occupe quant à lui des placements et des bottés d’envoi. La recette semble fonctionner. Côté est sur l’équipe d’étoiles pour la deuxième campagne consécutive, alors que Lévesque a conservé une moyenne de 39,5 verges en 65 dégagements.
« J’ai beaucoup, beaucoup entendu de monde dire que je n’avais pas ma place ici et que je n’étais pas bon. Je pense que j’ai prouvé le contraire aujourd’hui. Et même si je ne fais pas les placements, je sais que je peux les faire aussi.
« Ç’a juste été une source de motivation. Je me disais “ok, vous voulez me dire ça? Parfait, je vais vous montrer le contraire”. Et je suis vraiment content de ça. »