Le Rouge et Or en route vers la Coupe Vanier

Le Rouge et Or a aisément obtenu son laissez-passer pour la grande finale du football universitaire canadien samedi après-midi, en écrasant les Golden Hawks de l’Université Wilfrid Laurier par la marque de 36 à 6 devant 13 256 spectateurs au Stade Telus-Université Laval.

Favorite de cet affrontement opposant le champion du Québec au champion de l’Ontario, la troupe de l’entraîneur-chef Glen Constantin s’est rapidement imposée, et ce, au plus grand plaisir du pilote de l’équipe.

« C’est ça qu’on voulait, qu’on espérait. Quand tu sors de la conférence, tu entends qu’ils sont gros, athlétiques et tout, mais il ne faut pas oublier qu’on joue dans la conférence Québec où il y a des bonnes équipes, des bons joueurs de football. Quand tu sors d’ici, tu es fin prêt », soutient-il.

« On a eu l’effort qu’on voulait avoir et qu’on devait avoir pour briser cette équipe en confiance, ajoute celui qui en est à sa 16e campagne avec le Rouge et Or. Il fallait le faire dès le début. »

Au premier quart, le quart-arrière de la formation de l’Université Laval, Hugo Richard, a complété deux passes de touché, une de 23 verges en direction de Félix Faubert-Lussier et une autre de six verges captée par la recrue Jonathan Breton-Robert. Le ton était déjà donné.

Le Rouge et Or a ajouté 15 autres points au tableau avant de retraiter au vestiaire avec une confortable avance.

Finir en beauté

Faubert-Lussier a réussi ses deux premières tentatives de placement du match. Ce dernier a été utilisé en raison des difficultés éprouvées par le botteur habituel Dominic Lévesque, qui avait manqué cinq tentatives de placement lors de l’affrontement contre les Carabins, samedi dernier, à Montréal.

On peut dire mission accomplie pour le receveur de cinquième année qui a été nommé joueur par excellence de la rencontre. Il a terminé sa journée de travail avec quatre attrapés, un touché, deux placements et quatre convertis.

« Je suis content pour lui. Il se questionnait des fois sur son rôle. Il a porté cette équipe-là. Gabriel Marcoux et Faubert-Lussier avaient un but. Ils disaient qu’ils voulaient ramener l’équipe à la Coupe Vanier. C’était une grosse commande, très ambitieuse. C’est certainement une expérience de leadership qui va leur rester à vie », confie Glen Constantin en marge de la rencontre.

De son côté, Faubert-Lussier s’est dit très chanceux de vivre tout cela à sa dernière année dans les rangs universitaires. « C’est spécial de finir avec une victoire, de s’en aller à la Coupe Vanier à ma cinquième année et d’être nommé joueur du match. Je ne pouvais pas demander mieux », a-t-il lancé.

Attaque convaincante

Sébastien Serré a également contribué au pointage en entrant dans la zone des buts en possession du ballon. Hugo Richard a marqué le seul autre touché de la rencontre par la course. Ce dernier a fait taire les mauvaises langues qui le critiquaient depuis quelques semaines en raison de ses performances en dent de scie. Il a cumulé un total de 273 verges, dont 82 par la course.

« On voit sa maturité. Il s’épanouit. Des fois, il est fortement critiqué. Mais vous savez quoi, je suis content de l’avoir en ce moment. On peut compter sur lui encore deux ans », se réjouit l’entraîneur-chef.

Les visiteurs se sont inscrits au pointage pour la seule fois du match grâce à un touché réussi avec moins de 30 secondes à faire à l’affrontement. La défensive du Rouge et Or a passé bien près du sans-faute, une grande fierté pour Glen Constantin.

En aucun moment les Golden Hawks n’ont changé leur plan de match, une décision saluée par le joueur de ligne défensive, Edward Godin. « Quand c’est l’identité d’une équipe, elle veut prouver un point, explique-t-il. Je suis fier d’eux dans le sens où ils n’ont jamais abandonné. »

Ramener la Coupe à la maison

Grâce à cette performance, le Rouge et Or participera à la finale de la Coupe Vanier pour la première fois depuis 2013. L’affrontement aura lieu ce samedi à Hamilton, une occasion de faire oublier les deux dernières années selon Edward Godin.

« C’est une bonne sensation, dit-il. Quand on a perdu les deux Dunsmore (en 2014 et en 215), ça faisait mal au cœur. D’avoir une chance d’y retourner et de prouver que Laval est encore là pour gagner des Coupes Vanier, ça fait chaud au cœur. »

Glen Constantin se compte très chanceux de connaître autant de succès sur la scène canadienne et estime que Québec défie les lois du sport. « Si je mets ça en perspective, dans n’importe quel sport, c’est rare. Si tu ne vas pas au Super Bowl pendant deux ans, c’est normal. Ce qui se passe à Québec, c’est unique. Les attentes sont hautes et on est content d’y retourner », indique-t-il.

Lors de leur dernière participation, les représentants de l’Université Laval avaient battu les Dinos de l’Université de Calgary 25 à 14, mais cette fois, à Québec. La troupe de Glen Constantin tentera de remporter son neuvième titre en dix occasions.

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