Pour une deuxième année de suite, la formation de rugby du Rouge et Or s’est prêtée à un tournoi à sept joueuses par équipe, tel que le sport fera son apparition aux Jeux olympiques cet été, samedi après-midi au Stade Telus-UL.
Traditionnellement, le rugby se joue à 15 joueuses de chaque côté. Or, en réduisant les effectifs de plus de la moitié, les tactiques changent complètement.
« Ce n’est pas pareil pantoute, affirme l’entraîneur-chef du Rouge et Or Dominique Duquette. Il y a beaucoup plus d’espace. C’est beaucoup plus rapide. Les matchs sont de 14 minutes, contrairement à 80 pour un match à 15. L’intensité est beaucoup plus élevée. »
Concrètement, un plus grand espace sur le terrain crée beaucoup plus d’occasions d’un contre un, ajoute-t-il. « Les défensives sont moins serrées. Ça ne pardonne pas. Dès qu’il y a une erreur, il y a un espace et les bonnes joueuses vont être capables de faire payer l’équipe. »
Chez le Rouge et Or, Fabiola Forteza s’est illustrée à quelques occasions grâce à sa force d’accélération. Celle-ci pourrait d’ailleurs obtenir une place dans l’équipe canadienne qui participera aux Jeux olympiques de Rio.
Position absente
Quant à Camille Provençal-Aubé, l’autre joueuse de l’Université Laval également membre de l’équipe nationale senior à 15, la situation est différente. Sa position, sur la deuxième ligne, n’existe pas dans une situation de jeu à 7.
Contrairement à Forteza, elle n’aura donc pas l’occasion de s’envoler vers Rio dans quelques mois. L’étudiante de deuxième année en sciences infirmières a tout de même apprécié sortir de sa zone de confort dans son sport.
« À sept, ça se joue vraiment plus vite. Il ne faut jamais abandonner. C’est du sprint à 100% tout le long. Il faut vraiment jouer sur de grands espaces. Ce sont nos passes qui font la différence », indique-t-elle.
Deuxième place
Lors de la ronde préliminaire de la compétition de samedi, l’équipe locale a pris la première position. Puis, en demi-finale, elle a aisément disposé des Carabins de l’Université de Montréal. Elle s’est toutefois inclinée 30 à 5 contre les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa dans un match permettant de déterminer le grand gagnant de la deuxième édition de cet évènement.
« On savait que le niveau allait être relevé, assure l’entraîneur-chef du Rouge et Or. À la fin, Ottawa avait une excellente équipe et il n’y a pas de honte à perdre contre eux autres. Disons que j’aurais pris un score différent que ça. »