Sport de contacts et d’endurance physique, le rugby est à première vue une activité réservée à des individus hors du commun. Très populaire en Europe et en Océanie, ce sport grandit en popularité et amène de plus en plus de jeunes Québécois et Québécoises à s’y intéresser. Topo et historique de la situation de ce sport dans la belle province.
L’engouement pour le rugby au Québec est quelque chose de relativement récent, si l’on compare avec l’histoire de ce sport à l’international. En effet, avant de venir s’établir ici, le rugby s’est fait connaître majoritairement en Europe, mais aussi en Nouvelle-Zélande et en Australie. Représenté pour la première fois aux Jeux olympiques de Paris en 1900, le rugby disparaît complètement en 1924, pour être réintroduit tout récemment à Rio en 2016, cette fois-ci sous la forme de sept contre sept.
Situation au Québec
La croissance du rugby au Québec se fait de façon exponentielle. Dans les années 1960, Rugby Québec est mis sur pied pour veiller à l’organisation du sport à travers la province, à la suite de l’arrivée massive d’Anglo-Saxons, fervent de ce sport. À ce moment, il n’y a que des équipes anglophones. Dès 1983, la première équipe francophone est créée, à Montréal.
Près de 30 ans plus tard, le rugby est au coeur de plusieurs programmes scolaires, et ce dès le secondaire. Il est aussi possible pour les jeunes de poursuivre leur progression à travers le réseau collégial. De son côté, l’Université Laval a offert pour la première fois, en 2005, l’opportunité de pratiquer le sport, en créant une équipe de rugby féminin. Depuis, plusieurs programmes sont instaurés pour favoriser le développement des athlètes, comme des camps de perfectionnement.
Des règlements bien particuliers
Souvent confondu avec le football, en raison de la forme similaire du ballon et des dimensions du terrain, le rugby possède un système de point qui lui est propre. Pour inscrire un ou plusieurs points, une équipe dispose de quatre manières distinctes. L’essai, qui procure cinq points, consiste à aller porter le ballon dans la zone adverse et en exerçant une pression avec celui-ci au sol. Suite à l’essai, l’équipe se voit octroyer une transformation, c’est-à-dire un botté à une certaine distance des poteaux verticaux. La transformation a une valeur de deux points.
Le drop procure trois points à l’équipe qui le réussit. Pour y parvenir, le joueur doit botter le ballon à l’intérieur des poteaux verticaux, et ce après que le ballon ait fait un rebond au sol. Finalement, lorsqu’une pénalité est décernée par l’arbitre à une des deux équipes, un joueur peut à son tour tenter de botter le ballon, et espérer réussir trois points.
L’aspect le plus impressionnant du rugby se retrouve lors des mêlées. C’est à ce moment que les athlètes de chaque équipe forment une ligne et se poussent jusqu’à ce que l’une des deux ressorte avec le ballon.
Des succès à l’international
Pour la joueuse du Rouge et Or Laurie Houle, la popularité du rugby au Québec est en partie due aux récents succès des Canadiennes sur la scène internationale. « De voir des filles d’ici représenter le Canada à la Coupe du Monde et aux Olympiques d’une manière si exceptionnelle, ça donne le goût de faire de même », explique-t-elle.
Il faut se rappeler que les Canadiennes ont terminé deuxièmes à la Coupe du Monde de 2014 qui se tenait en France, et que plus récemment l’équipe olympique s’est mérité le bronze au Brésil à l’été 2016.