En 25 éditions, la Coupe Banque Nationale a été marquée par la présence de futures vedettes du tennis, comme Serena Williams, Maria Sharapova et Jelena Ostapenko. Cette année, c’est au tour d’Aryna Sabalenka de se présenter avec cette étiquette.
Sauf que contrairement à ces trois athlètes, Sabalenka arrive à Québec en étant déjà dans les meilleures joueuses au monde.
La Biélorusse de 20 ans connaît une ascension fulgurante depuis le début de l’année, où elle était classée 78e au monde.
Elle a remporté le tournoi de New Haven et atteint la finale à Eastbourne et les demi-finales à Cincinnati. Au cours de cette séquence, l’athlète de Minsk a notamment éliminé quelques joueuses du top 10, dont Caroline Wozniacki (2e), Caroline Garcia (5e), Karolina Pliskova (7e) et Julia Goerges (9e).
La semaine dernière, en huitième de finale du US Open, la puissante joueuse a baissé pavillon en trois manches serrées contre l’éventuelle championne Naomi Osaka. Une victoire de plus, et elle aurait pu ne jamais mettre les pieds à Québec.
Femme de peu de mots, la 20e raquette mondiale ne s’est pas éternisée pour expliquer la cause de ses récents succès.
« J’ai travaillé fort et j’ai eu des laissez-passer en préparation pour la saison sur surface dure. Je suis très contente de ce que j’ai fait ».
Elle se présente toutefois à Québec au milieu d’une séquence de huit tournois en neuf semaines. La fatigue pourrait-elle la rattraper ? La principale intéressée n’y croit pas.
« J’ai assez de puissance pour ne pas être fatiguée, rigole celle qui a déjà disputé 20 tournois depuis le début de l’année. J’aime jouer au tennis et me battre ».
La surface fait jaser
Arrivée à Québec en matinée, la favorite du tournoi s’est dirigée vers le PEPS en fin d’après-midi, où elle s’est entraînée pendant plus de deux heures en plus de signer des autographes aux quelques amateurs présents.
Le surface de jeu a fait jaser, alors que son entraîneur s’est plaint, la qualifiant même de « trop rapide » pour lui.
« Je suis un peu choquée. C’est tellement rapide ! Je pensais que ce serait une surface dure, mais c’est plus de la carpette », explique la joueuse la mieux classée à participer au tournoi de Québec depuis Venus Williams en 2014. « En fait, c’est une bonne surprise pour mon jeu, mais je suis quand même contente d’avoir eu une bonne pratique de 2 heures pour m’habituer ».
Malgré son statut de favorite, Sabalenka ne se fait toutefois pas trop d’attente pour le tournoi. « Je veux surtout m’amuser sur le court et j’espère que je vais gagner quelques matchs. Pour ce qui est du tournoi, on verra ».
Elle s’attend toutefois à un bon défi dès le premier tour, où elle fera face à l’Américaine Varvara Lepchenko. Sabalenka a eu le dessus lors de leur seul duel à Indian Wells en mars dernier.
« C’est une bonne joueuse. Elle est gauchère et il y a toujours quelque chose de spécial et différent contre ces joueuses-là. Elle bouge très bien aussi. Ce ne sera pas un match facile sur cette surface ».