« Semaine de rêve » au Challenge Bell

Tels sont les mots du président du tournoi Claude Rousseau, après avoir clôturé la 21e édition de l’événement dimanche après-midi. Des mots qui s’appliquent à la semaine qu’a connue son organisation, mais aussi à la semaine qu’a connue la nouvelle championne Lucie Safarova.

La Tchèque de 26 ans, troisième tête de série, a remporté la finale en deux sets de 6-4 et 6-3 face à la Néo-Zélandaise Marina Erakovic. Il s’agit de son cinquième titre WTA en carrière, son premier en cinq ans. « C’était important pour moi de gagner ici », a-t-elle indiqué en conférence de presse, et ç’a paru tout au long de la semaine. La championne n’a échappé qu’une seule manche dans le tournoi, celle-ci aux mains de la Québécoise Eugénie Bouchard en demi-finale. « Jouer contre Eugénie, c’était spécial, l’atmosphère était incroyable », a-t-elle confié.

De quoi faire sourire le directeur du tournoi, M. Jack Hérisset. « Les premiers mots qui venaient à la bouche des joueuses en voyant le court central étaient :  » très professionnel « , a-t-il fièrement avoué. Quand les joueuses sont heureuses, elles performent. » Les spectateurs en ont eu pour leur argent, c’est le moins qu’on puisse dire, alors que le tiers des matchs se sont rendus à la limite de trois sets. M. Hérisset avoue qu’il s’agit d’un des tableaux les plus relevés qu’a connu le Challenge Bell. Pas moins de huit Canadiennes participaient aux qualifications ; quatre figuraient au tableau principal. « C’est comme si on avait tout eu dans la même semaine », a-t-il confié en référence aux nouvelles installations, ainsi qu’à la bonne performance d’Eugénie Bouchard.

Une foule record

À voir le nombre de spectateurs présents au PEPS de l’Université Laval, il n’était pas surprenant d’apprendre que jamais autant d’amateurs de tennis ne sont venus assister au Challenge Bell. « On a reçu 25 000 personnes cette année. En comparaison on en avait reçu 18 500 l’an dernier », a déclaré M. Claude Rousseau. Cette hausse est attribuable à plusieurs facteurs selon lui. « Différents éléments ont été appliqués au niveau de la vente, la performance d’Eugénie [ Bouchard ] nous a évidemment donné un coup de pouce, et finalement la capacité d’accueil des installations est beaucoup plus grande qu’auparavant », a continué le président du tournoi. Le nouveau PEPS permet effectivement de recevoir des foules allant jusqu’à 3 000 personnes environ, comparativement à près de 1 800 sur les anciens terrains. Le déplacement a également permis aux joueuses de pratiquer sur le site de l’événement, et ainsi aux spectateurs de les voir à l’œuvre à leur tour.

Prochaine étape ?

Peut-on s’attendre à ce que les assistances continuent de grimper au Challenge Bell ? « Avec notre nouvelle capacité d’accueil [ au PEPS ], tout est possible, a déclaré M. Rousseau. Toutefois, ce qui a fait la force de notre organisation au cours des ans, c’est qu’on a évolué graduellement. » Déjà cette année, les parties étaient diffusées dans dix pays, une amélioration quant aux années précédentes qui devrait contribuer à rendre le tournoi plus international selon les organisateurs. « Plus de ressources ont été affectées à la prévente cette année, et nos ventes par Internet ont augmenté, a également tenu à rappeler Claude Rousseau. Ça nous a amené des gens de l’extérieur de la région de Québec ». La question se pose toutefois à savoir si la participation des hommes à la Coupe Rogers cette année a contribué de façon quelconque à la popularité du Challenge Bell.

Malgré le succès de l’événement, M. Rousseau et M. Hérisset s’entendent pour dire qu’un élément manquait à la semaine : « Une Québécoise en finale ». Avec l’ascension d’Eugénie Bouchard et le retour au jeu d’Aleksandra Wozniak, ce pourrait être le cas dans un futur rapproché.

Auteur / autrice

  • Sébastien Desrosiers

    Chef de pupitre aux sports à Impact Campus et animateur à CHYZ 94.3, on peut dire que les médias étudiants ça me connait à ce point-ci. Je terminerai mon baccalauréat en communication publique à l’Université Laval (profil journalisme) au printemps 2014. À défaut de faire carrière dans le sport professionnel en tant qu’athlète, j'en ferai la couverture. En attendant, je suis également entraineur de basketball masculin au cégep de Sainte-Foy. « On manque 100% des lancers qu'on ne prend pas », a dit Wayne Gretzky un jour. J’essaie d’appliquer cette mentalité à tous les aspects de ma vie.

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