Le quart-arrière du Rouge et Or, Hugo Richard, a finalement trouvé le moyen de mener son équipe à une victoire au CEPSUM, samedi. Les Carabins de l’Université de Montréal ont alors été défaits par la marque de 22 à 19 devant une salle comble de 5100 spectateurs.
S’étant joint à la formation de l’Université Laval en 2014, Richard n’avait encore jamais eu l’occasion de célébrer un gain sur le terrain de ses rivaux. Il y a deux ans, la formation de la Vieille-Capitale s’y était inclinée 13 à 9. Puis, la saison dernière, elle avait perdu la rencontre 22 à 16.
L’étudiant de troisième année au baccalauréat en génie mécanique admet que le résultat de samedi représente un soulagement pour lui ainsi que pour ses coéquipiers. Il se réjouit, entre autres, du message envoyé par cette performance.
« Ce n’est pas un stress de moins, mais ça fait du bien de montrer à tout le monde qu’on est capable de gagner ici. On est capable de battre Montréal, peu importe où », indique-t-il.
Gagner à Montréal n’est pas une chose facile. Les Carabins y étaient invaincus depuis 2013. Le Rouge et Or leur avait infligé leur dernière défaite à domicile le 26 octobre de cette année-là.
Lorsque questionné sur les difficultés d’y jouer, le numéro 4 du Rouge et Or a précisé que « dans le caucus, c’est difficile de communiquer. La musique est très forte. Les partisans font beaucoup de bruit, mais ça reste que, si on est concentré, il n’y a pas de problème ».
Limiter les erreurs
Durant l’affrontement de samedi, Hugo Richard a réalisé les jeux clés aux moments opportuns. En plus de compléter 20 de ses 35 passes pour des gains de 277 verges, il a porté le ballon jusque dans la zone des buts pour ouvrir la marque à la fin du premier quart.
L’athlète natif de Longueuil a toutefois été victime de deux interceptions et a échappé une fois le ballon. Il reconnait que ces trois revirements auraient pu faire la différence à la fin du match.
« Les interceptions, ce ne sont pas de beaux jeux de l’autre équipe. Ce sont tout simplement des erreurs de ma part, estime-t-il. Il faut que je sois plus précis dans mes passes et que je prenne moins de risques. »
Le coordonnateur de l’offensive du Rouge et Or, Justin Éthier, partage cet avis. Selon lui, le quart-arrière tente parfois de trop en faire. « Il se fait prendre dans sa très grande compétitivité. Il veut faire des jeux et il prend de mauvaises décisions. »
Selon lui, son protégé, en raison de son éthique de travail, possède les capacités pour se débarrasser de cette mauvaise habitude. « Hugo comprend qu’il faut éliminer certaines erreurs. Ce n’est pas qu’il ne travaille pas fort là-dessus. Ce n’est pas un athlète qui s’en fout ou qui n’est pas appliqué dans son travail. C’est quelqu’un de très sérieux. »