L’autre finaliste, Marina Erakovic, originaire de la Nouvelle-Zélande et classée 90e meilleure raquette au monde chez les dames, s’est tout de même battue avec vigueur durant les deux premiers sets. Elle aura même réussi à remporter le premier, au compte de 6-4.
«Lors du premier set, je n’étais pas focus. Je me laissais déranger trop facilement par les décisions de l’arbitre et cela a laissé la voie libre à Erakovic», a expliqué la championne, en conférence de presse.
C’est une joueuse bien différente que les spectateurs ont vu réapparaître sur le terrain pour les sets suivants. Beaucoup plus concentrée, Barbora Zahlavova Strycova a remporté les honneurs 6-1 et 6-0.
«Après le premier set, j’ai essayé de changer mon jeu. Je me suis soudainement sentie dans une zone de confort et à ce moment, je savais que j’allais remporter la partie», rajoute Barbora.
De son côté, Marina Erakovic a eu de la difficulté à expliquer cette baisse de régime soudaine qui lui aura finalement coûté les grands honneurs. «Je crois avoir tout simplement manqué d’énergie. Barbora était trop solide aujourd’hui. Elle retournait chacune de mes balles sans difficultés», précise Erakovic. Malgré une défaite lors de sa toute première apparition en finale d’un tournoi de la WTA, la Néo-Zélandaise affirme être une meilleure joueuse dorénavant. «Je veux maintenant me concentrer plus sur moi-même. Je sais que je suis capable d’atteindre la finale, il ne me reste qu’à répéter l’exploit».
Une édition quasi parfaite
Le directeur du tournoi, Jacques Hérisset s’est dit très satisfait de l’édition 2011 du Challenge Bell. «Je crois que la manière dont le tournoi s’est amorcé a donné le ton pour la suite. Plusieurs personnes étaient inquiètes que les Québécoises s’affrontent dès le début. Toutefois, je suis assuré qu’avoir de gros matchs dès le début fait en sorte que les amateurs de tennis s’intéressent au tournoi», affirme le chef d’orchestre du tournoi.
Jacques Hérisset est également très clair lorsque vient le temps de discuter du calibre des joueuses présentes. Selon lui, attirer des joueuses figurant dans le top 10 mondiales n’est pas la clé du succès.
«Mon objectif premier est d’avoir les filles les plus en santé. Je ne veux pas que les spectateurs soient déçus après un abandon ou qu’un match devienne interminable en raison d’une blessure. Nous promettons de l’action et je crois que c’est exactement ce que nous avons vendu aux spectateurs cette année».
Crédit photo : Claudy Rivard