Celui que l’on surnomme « Vicho » fut recruté en 2013 dans son pays natal par les entraineurs du Rouge et Or. « L’Université Laval m’a choisi. Les coachs [du Rouge et Or] sont venus me voir au Chili et ils m’ont offert une opportunité que j’ai acceptée. Ça a été une très bonne décision», dit-il en riant.
Fraîchement débarqué du Chili il y a cinq ans, et ne parlant pas un mot français, l’étudiant en administration des affaires n’a pas eu trop de difficulté à s’adapter. « Au début, la difficulté venait du fait que je ne parlais pas la langue, mais, au moins, j’avais le volleyball. Mes coéquipiers m’ont beaucoup aidé à me sentir comme chez moi. Aussi, dans ma vie, j’ai eu la chance de beaucoup voyager, donc le choc culturel n’a pas été trop dur. Je me suis quand même adapté rapidement. »
L’étudiant de 24 ans n’a pas eu trop de difficulté à s’adapter sur le terrain aussi comme en témoigne son titre de recrue de l’année du RSEQ (Réseau du sport étudiant du Québec) et sa sélection au sein de l’équipe de recrues du SIC (Sport interuniversitaire canadien). « Au début, je ne comprenais pas trop [les titres et nominations] … Oui j’étais content, mais je ne comprenais pas l’impact et l’importance que ça avait. Avec les années, je suis fier d’être cinq en cinq et je suis vraiment content d’avoir accompli tout ça. Mais, au final, c’est un travail d’équipe. »
Sa première année fracassante au Québec laissait présager un futur parsemé d’accolades et de victoires. « Vicho » a répondu aux attentes élevées placées en lui. L’attaquant a permis au Rouge et Or de remporter quatre championnats provinciaux consécutifs (le Rouge et Or affronte Montréal les 8 et 9 mars prochains en finale provinciale), tout en récoltant cinq titres de joueur par excellence du RSEQ au passage, ainsi que cinq sélections sur la première équipe d’étoiles de la province.
Il ne manque qu’un championnat national à l’arsenal du jeune homme et une victoire lors de la dernière saison du vétéran serait la cerise sur le sundae d’une carrière déjà bien remplie. « C’est le but ultime, c’est quelque chose qui me manque. On a travaillé toute l’année pour ça. Le championnat canadien à la maison devant les amis et la famille, ce serait formidable. »
Bien que les enjeux et les attentes soient plus élevés que jamais, Vicho explique qu’il vit très bien avec la pression : « au lieu d’être en dépression et me dire que c’est ma dernière saison, que c’est la dernière fois que je fais si ou ça. Je préfère voir la situation comme j’ai la chance de jouer une dernière fois. Je veux juste en profiter et m’amuser », raconte-t-il.
Une affaire de famille
La passion et l’amour du volleyball remontent à la petite enfance de M. Parraguirre Villalobos : « j’ai commencé à jouer à cause de mon frère aîné [qui pratiquait ce sport], je le suivais partout avec mon ballon dans ses matchs et ses pratiques. Je jouais avec mon père, avec ma mère, n’importe qui. Donc quand je suis devenu assez vieux pour jouer à mon tour, ç’a été un choix naturel. »
Il poursuit en expliquant que l’équipe de volleyball devient une deuxième famille à son tour : « ce que j’adore du volley, c’est la chimie d’équipe en général, le fait que tu ne peux pas rien faire si t’es tout seul. Il y a toute une interdépendance entre les joueurs qui les obligent à travailler en équipe ».
Malgré toutes les accolades et les récompenses individuelles, Vicho reconnait qu’il ne serait pas où il est sans ses coéquipiers : « Tous mes titres, je n’aurais pas pu faire ça tout seul. Oui, j’ai été élu joueur par excellence, mais chaque année je n’aurais pas pu me démarquer sans l’aide de mes coéquipiers et mes coachs ».
Lorsque questionné sur son meilleur souvenir de son passage avec le Rouge et Or, Vicho est sans équivoque, tous les moments passés avec ses coéquipiers resteront gravés dans sa mémoire : « La chimie d’équipe qu’on a développée lors des pratiques, des tournois et des voyages, c’est quelque chose que tu ne peux pas retrouver ailleurs ».