En entrant, on aperçoit tout de suite le comptoir foisonnant de pâtisseries. Nous nous y arrêtons quelques instants sachant qu’elles nous attendront à la sortie. Certains murs sont roses, d’autres sont ornés de papier peint aux motifs baroques.

La vie en rose

En entrant, on aperçoit tout de suite le comptoir foisonnant de pâtisseries. Nous nous y arrêtons quelques instants sachant qu’elles nous attendront à la sortie. Certains murs sont roses, d’autres sont ornés de papier peint aux motifs baroques. Décor pourrait très bien être celui d’un restaurant parisien ou new-yorkais.

Hubert Gaudreau

Le menu ne compte pas une quantité innombrable de plats, il change cependant tous les jours. On y retrouve environ cinq choix d’entrées, une dizaine de plats principaux et le dessert du jour. Pour l’entrée, je décide de me laisser tenter par une tarte au bleu de Bresse et poire pochée. Bianca choisit la salade verte. En attendant nos plats, on nous apporte une petite boîte en métal dans laquelle se trouve un pain aux graines de pavot de la Boulangerie Oli.

Nos entrées arrivent dans de belles grandes assiettes blanches. La salade de Bianca semble bien rafraîchissante et je me rends compte que j’aurai la chance d’y goûter puisqu’il y en a avec ma tarte qui déjà me fait saliver. La pâte feuilletée n’est pas trop cuite et est bien goûteuse. Le bleu fondu se mêle bien aux arômes de la poire ce qui apporte au plat plusieurs saveurs tous agréables.

Comme plat principal, je commande le Navarin d’agneau et les légumes à la marocaine, Bianca quant à elle, choisit la quenelle de poisson. Nos plats sont fumants et nous donnent l’eau à la bouche. Mon agneau est tendre et bien assaisonné et j’adore le goût d’ail qui parsème mon plat. Je découvre la source de cette saveur qui me fascine lorsque je soulève un des cubes d’agneau. Une gousse d’ail confite y était cachée. La quenelle de poisson de Bianca baigne dans une sauce aux tomates et le mélange de pâte à chou et de poisson est agréable en bouche. Ce qui m’intrigue le plus de son plat est ce pain gratiné qui accompagne le tout : il est croustillant, goûteux et rend l’assiette plus belle à sa seule présence.

Nous attendons le dessert avec beaucoup d’enthousiasme, car nous lorgnons la vitrine de pâtisserie depuis le début du repas. On nous sert une meringue aux pistaches, un « soldat » à la tire éponge et une Dacquoise à la framboise. La meringue est immense et son centre fondant emprisonne de délicieuses pistaches entières. Le «soldat», une création du chef, s’apparente à un fondant au chocolat et est recouvert de tire éponge légèrement fondue, je vous laisse donc présager le taux de sucre qui se trouve dans ce dessert. La Dacquoise relevait du délice, je la conseille à tous, pour sa légèreté et la confrontation de son goût sucré avec l’acidité de la framboise.

Les murs roses du Roëlli auront donc su me charmer tout comme sa cuisine et ses sucreries.

Consulter le magazine