Courtoisie: Flickr, Lohb, Creative commons

L’Asie au coin de la rue

Petit restaurant intime au coin de la 1re avenue et de la 18e rue à Limoilou, La Merveille du Vietnam propose depuis une dizaine d’années un menu traditionnel asiatique à petit prix. Un endroit où il fait bon se retrouver entre amis.

Marie-Claude Savoie

Courtoisie: Flickr, Lohb, Creative commons
Courtoisie: Flickr, Lohb, Creative commons

Les quelques lanternes rouges suspendues au plafond de la petite salle à manger y confèrent une ambiance feutrée dès l’arrivée. Déjà, on se sent apaisés et les parfums d’Orient transportés par une douce musique asiatique nous délivrent de toute l’agitation qui règne à l’extérieur de cette parcelle de Limoilou. Les bâtons de bambou et les quenouilles qui décorent l’endroit rappellent les jardins vietnamiens. Heureusement, rien de trop kitsch, sauf, peut-être, les cartes postales déposées gentiment sous le verre qui recouvre les tables.

Notre hôte vient nous porter les menus. Le petit homme est d’une bonne humeur et d’un charisme qui nous laissent, mes convives et moi, sous le charme. Son accent y est sûrement aussi pour quelque chose… On est transportés en Asie, tout simplement ! Comme s’il nous accueillait chez lui. D’ailleurs, au cours de la soirée, je remarque que seulement deux serveurs s’occupent de tout le restaurant et jamais nous n’avons manqué de quoi que ce soit grâce à leur service attentionné et rapide.

Du côté du menu, il est étoffé et il y en a vraiment pour tous les goûts. On y retrouve une foule de déclinaisons de volaille, de bœuf, de porc et de fruits de mer, toutes servies en table d’hôte. Pour plus de convivialité, mon groupe d’amis opte pour les menus pour deux. Parmi le très grand choix de ces menus, mon compagnon gourmand d’un soir et moi optons pour celui comprenant le poulet du Général Tao, une de leurs spécialités.

Le service débute par une soupe de vermicelles et de poulet. Les saveurs sont très douces, peut-être un peu trop, mais ouvrent bien l’appétit tout en nous réchauffant. Puis, au tour des rouleaux impériaux ! Étant fan de cette icône culinaire asiatique, j’avais très hâte de voir ce dont était capable la maison et je n’ai pas été déçue ! La préparation de bœuf enveloppée de leur pâte feuilletée et bien croustillante fait honneur à leur culture. Autre point fort, c’est bien trois rouleaux qui nous ont été servis au lieu de deux comme nous avons l’habitude de retrouver en restauration. Bon et généreux, on aime !

Au tour du plat principal, qui continue en abondance. Devant nous se fait déposer une assiette comprenant un dôme de riz et une petite brochette de porc nappée d’une sauce sucrée aux accents aigres. Bien qu’elle soit assez difficile à décrocher de son petit bâton de bois ( d’ailleurs, je me suis bien sali les doigts ), la viande est bien cuite et goûteuse. Puis, on nous ajoute deux assiettes : l’une garnie d’un sauté de crevettes aux légumes et l’autre garnie du fameux poulet du Général Tao.

Le sauté assaisonné d’une sauce assez douce et légèrement salée laisse toute la place aux légumes encore croquants ainsi qu’aux nombreuses crevettes. C’est un mélange de choux, de carottes et d’autres légumes du moment. Assez simple en soi, rien de mémorable, mais qui apporte une légèreté à l’ensemble du repas. Puis arrive le plat de résistance : le poulet à la façon Général Tao. La sauce bien foncée qui enrobe les petits morceaux de poulet me laisse présager que le goût sera à la hauteur de sa réputation. Et je ne me trompe pas : les saveurs sont sucrées, mais bien aigres-douces. La panure est tendre et croustillante à la fois et renferme de bons morceaux de poulet blanc. Une belle réussite qui se marie bien au riz collant qui accompagne chaque bouchée.

Pour terminer, nous avons droit à un choix de traditionnels beignets aux fruits frits. Peu importe le restaurant asiatique, on ne s’en sauve pas ! Je choisis celui à la pomme, puisque celui à l’ananas me laisse un peu perplexe. N’étant pas fan de ce type de desserts, j’osais espérer que La Merveille du Vietnam arrive à me séduire avec ses beignets, mais ce ne fut pas le cas. J’aurais préféré mon beignet un peu plus croustillant et un peu plus sucré. Il était également assez coriace à découper. Ma déception de fin de repas fut également accentuée par le thé qu’on m’a servi. Rien de comparable à un bon thé asiatique comme je les aime. Assez quelconque, il n’a que très peu de goût et se compare facilement aux poches de thé que l’on retrouve en supermarché.

Malgré cette fausse note, un détour vers cette intersection de la 1re avenue en vaut la peine. Pour un peu plus de 30 $ pour un repas pour deux, formule apportez votre vin, La Merveille du Vietnam nous fait bien voyager dans une montagne de nourriture et de saveurs qui ne fait que rendre hommage à cette
Asie lointaine.

Consulter le magazine