erreur 404: gouvernement temporairement indisponible

C’est toujours un moment étrange lorsqu’un gouvernement décide de fermer ses portes. Depuis le 1e octobre, le gouvernement est en « shutdown » puisque les membres du congrès ne sont pas parvenus à s’entendre sur le budget à adopter sur pour l’année à venir.

 

Toute l’administration est donc fermée. Seuls les services réellement essentiels sont toujours ouverts et la situation pourrait durer des jours voire des semaines. C’est réellement dans ce genre de cas que nous pouvons voir que notre système parlementaire britannique peut avoir quelques avantages.

 

Un article du Washington Post nous apprend qu’une chose similaire s’est produite en 1975 en Australie. Cette année-là, le sénat et les communes étaient contrôlés par des partis différents. La chambre avait passée une loi budgétaire, mais le sénat refusa de la passer. Exactement ce qui se passe actuellement aux États-unis. Refusant le compromis, le premier ministre de l’époque s’est obstiné et a finalement demandé une élection au sénat. Il était 11h, le 11 novembre 1975. À 13h45, le Gouverneur Général australien renvoyait le premier ministre pour le remplacer par le chef de l’opposition officielle. Maintenant Premier Ministre, il tenta de faire passer la loi budgétaire au sénat, ce qui mena à un vote de confiance qu’il perdit. À 16h50, le Gouverneur Général dissolvait la chambre et l’Australie était en élection!

 

Il est ainsi à toute fin pratique impossible qu’un véritable imbroglio politique ferme littéralement le gouvernement dans une nation vivant sous un régime parlementaire britannique. Le parlementarisme a de très nombreux défauts, mais il me semble que sa capacité de réaction en temps de crise n’en est pas un.

 

Un autre exemple qui me vient en tête est la démission de Neville Chamberlain (audio plus bas) au profit de Winston Churchill en 1940. Lorsque les parlementaires anglais ont réalisé que m. Chamberlain ne serait pas en mesure de diriger l’empire britannique, la réaction fut très rapide. Aux États-unis, le processus pour suspendre un président est long et laborieux. Si les britanniques avaient eu le même système en 1940, les allemands auraient été rendus à Douvres avant que le parlement ne puisse démettre Chamberlain de ses fonctions.

 

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