Avant de me lancer dans ce premier billet de blogue de ma vie, quelques mots pour présenter ce que je compte en faire… Étudiante en piano au Conservatoire de musique de Québec, j’échelonne un certificat en littérature française pour compléter mon bacc et je me considère comme une avide consommatrice de produits culturels.

Musique classique et élitisme

Avant de me lancer dans ce premier billet de blogue de ma vie, quelques mots pour présenter ce que je compte en faire… Étudiante en piano au Conservatoire de musique de Québec, j’échelonne un certificat en littérature française pour compléter mon bacc et je me considère comme une avide consommatrice de produits culturels. J’ai l’habitude d’écrire surtout sur la musique, mais je profiterai de ce blogue pour me permettre quelques incursions dans d’autres domaines, en toute candeur et dilettantisme. Je souhaite avant tout partager exclamations, interrogations, et suspensions, pourquoi pas…

Le 6 mars dernier (oui, je sais, ça fait déjà un petit bout), j’assistais au concert La tête dans les étoiles, présenté par l’OSQ avec la participation d’étudiants en musique de l’Université Laval et du Conservatoire. À chaque fois que j’assiste à un concert de musique classique, je me désole de l’effarante proportion de têtes blanches; le public intéressé par cette musique a-t-il une relève?

Cette fois-ci, l’évènement prenait des airs de retrouvailles. La salle était pleine d’étudiants venus entendre leurs collègues, et quiconque ayant l’habitude de frayer dans le milieu musical de Québec ne pouvait pas faire quelques pas sans tomber sur une connaissance. 137 musiciens et 65 choristes, ça a l’avantage de donner le goût à pas mal de monde de se déplacer, soit pour entendre des membres de la familles ou des amis, soit juste pour l’expérience d’une telle masse sonore devant soi. La programmation était à la fois audacieuse et accessible : en première partie, on avait droit aux œuvres de deux compositeurs québécois, Alain Trudel (qui dirigeait les musiciens ce soir-là) et Claude Vivier; ensuite, Gustav Holst était à l’honneur avec Les planètes, qui, en plus d’être d’une qualité remarquable, ne peuvent que capter l’attention des adeptes des bandes sonores de John Williams.

Ce concert valait le déplacement, donc. Maintenant, un moment d’auto-flagellation. Même en étudiant la musique classique, je suis conscience d’assister à trop peu de concerts et d’en écouter beaucoup moins que n’importe quel vrai de vrai mélomane aguerri. Bien souvent, après une journée à me quereller avec des compositeurs décédés, je suis davantage tentée par Philippe B, Pierre Lapointe, Leif Vollebekk, Louis-Jean Cormier afin de tapisser mon espace sonore…

C’est donc par choix que je choisis bien souvent d’autres types de manifestations culturelles. On peut également n’avoir aucun intérêt pour cette musique. Ça arrive. Reste que plusieurs compositeurs sont joués depuis des siècles et n’ont jamais cessé de remplir les salles; ça porte à réflexion. Mais qu’est-ce qui rebute le consommateur moyen?

L’élitisme, d’abord. Certains craignent un univers guindé où le moindre de leurs faux-pas serait sévèrement jugé. Habillement, attitude… et ces foutus applaudissements qui semblent régis par une mathématique mythique… Personnellement, je ne me suis jamais cassée la tête pour m’habiller pour un concert, à moins d’y jouer (et encore là…). Et en applaudissant une fois que d’autres ont commencé à le faire, bien dur de mériter une avalanche de regards condescendants et assassins. Promis, juré.

Le prix? Peut-être bien. Certains organismes offrent des forfaits avantageux (Passeport jeunesse pour l’orchestr;, réduction pour certains concerts au Palais Montcalm, et billets au balcon à prix préférentiel pour le Club Musical). Encore faut-il être au courant. Et sauter sur l’occasion si le budget est d’accord. Bons concerts!

Justine Pomerleau Turcotte

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