Stephen Frears propose au public son dernier film, Philomena. 98 minutes somme toute bien utilisées, mais qui manquent carrément de punch.
Philomena (Judi Dench), femme relativement âgée, cache un secret depuis plus de 50 ans. Outre sa fille, personnage secondaire de peu d’importance à l’histoire, elle a eu un autre enfant, donné en adoption contre son gré par des nonnes qui l’hébergeaient lors de sa grossesse.
Martin (Steve Coogan), journaliste transformé en politicien, rejeté par son caucus, revient à ses premières amours. Il rencontre la fille de Philomena qui lui parle de l’histoire de sa mère. L’histoire est lancée. Du journaliste politique, il est désormais dans le human. En plein dedans!
On découvrira alors la triste histoire des nonnes diaboliques qui enlèvent des vies à des enfants et des enfants à leur mère pour punir le vice du sexe avant le mariage.
Frears mise sur l’humour en mettant en duo une vieille dame extrêmement catholique et un journaliste supra-athé… sans vraiment réussir à en tirer autre chose qu’un malaise. Un choc des générations, quoi.
Sans être vraiment triste, ni vraiment drôle, Philomena joue au moins sur le fait qu’il s’agit d’une histoire vraie. On a au moins l’occasion de se dire: « ah ben les écœurantes » en parlant des nonnes.
Judi Dench, connue par tous sous le pseudonyme de M dans James Bond, se débrouille parfaitement en vieille dame innocente. Crédible dans ce créneau complètement différent de l’habitude, sa peine d’avoir perdu un enfant a du toucher les mères qui se sont sûrement reconnues et qui ont probablement été touchées. Plus que moi, du moins.
Coogan, connu pour Tonnerre sous les tropiques, est bien en journaliste cynique, sans plus.
Au final, j’ai eu plus d’émotions pendant la bande-annonce de Nelson Mandela avant le film.