Du haut de ses 63 ans, la Revue Qu’on Sert est sans doute l’une des plus anciennes initiatives étudiantes de l’Université Laval. Plus vieille encore que le campus de Sainte-Foy, elle permet d’amasser des fonds pour financer des initiatives en santé internationale, en plus de faire rayonner le talent des étudiants en sciences de la santé.
La Revue est née d’une soirée comique rassemblant les étudiants et les professeurs de la Faculté de médecine, quelque part au début des années 1950. « Les étudiants organisaient un show d’humour afin de rire de bon cœur des enseignants et de la Faculté », indique Catherine Morin, membre du comité organisateur. Avec le temps, poursuit l’étudiante, la Revue Qu’on Sert « s’est tranquillement transformée en spectacle de variété » où l’humour côtoie la danse, la musique et, quelques fois, des numéros plus extravagants.
L’évènement gagne sa vocation humanitaire en 2005 alors qu’il s’associe au Fonds étudiant de la Faculté de médecine pour la santé internationale (FEMSI) que viennent de créer quatre étudiantes de la Faculté. La Revue, alors cinquantenaire, s’intègre aux activités de financement du FEMSI, qui soutient des initiatives en santé internationale, dont des stages, explique Amélie Massé, autre membre du comité organisateur.
Révéler les talents cachés
Ce qui surprend le plus les organisateurs de la Revue, c’est de constater tout le talent qui se dissimule derrière les sarreaux blancs. « Les cohortes de la Faculté de médecine sont nombreuses, et c’est toujours impressionnant de constater les talents cachés de certains de nos collègues », souligne François Jobin-Gervais, également du comité organisateur. C’est d’autant plus impressionnant d’apprendre qu’un certain nombre d’étudiants de la Faculté sont déjà passés par le Conservatoire, enchaîne Samuel Pruneau, étudiant au doctorat de premier cycle en médecine.
Cet étudiant fera partie de ceux qui fouleront les planches le 6 février prochain. Pour l’occasion, il essaiera de faire rire le Théâtre de la Cité universitaire avec son stand up. « C’est un numéro qui porte sur le quotidien dans lequel je parle de ma coiffeuse et des bouchons que ma blonde met pour dormir, lance Samuel, sérieux comme un pape. Ça a l’air vraiment plate dit de même, mais c’est très drôle. »
Sortir du Vandry
Après tant d’années, on ne s’étonne pas de voir que « le public soit déjà conquis », opine Mathieu Pigeon, autre organisateur. Malgré le succès dont elle jouit, cependant, la Revue ne s’ankylose pas, mais innove. « Chaque année, on essaie de bonifier le show, de diversifier les numéros », nuance celui qui poussera également la chansonnette le 6 février.
C’est pour cette raison que l’évènement sort graduellement du Vandry pour s’ouvrir à l’ensemble de la communauté universitaire. « On essaie de plus en plus d’élargir le public et d’aller chercher des artistes qui viennent de tout le campus », assure Amélie. Cette année, le comité estime que 30 % des participants à la Revue proviennent de l’extérieur de la Faculté de médecine. Foresterie, communications, name it : l’édition 2015 ne sera pas qu’une affaire de médecins.
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Les billets, au coût de 15 $, seront toujours en vente cette semaine, entre 12h30 et 13h30, au kiosque situé dans le Hall du Vandry, devant le café Exocytose. Une vingtaine de billets sont également disponibles au Bureau de la vie étudiante, situé au local 2344 du pavillon Desjardins-Pollack. Pour infos : rqs2015@gmail.com.