Fini les sacs en plastique

 «Zone désire devenir un modèle en matière de développement durable sur le campus universitaire et met en place des actions concrètes en ce sens dès septembre», a commenté Christine Plante, directrice des communications et du marketing.

Pour palier ce délai, la coopérative que plusieurs connaissent pour y acheter leurs manuels scolaires, offre dès maintenant, pour la somme de 0,99$, des sacs réutilisables fabriqués au Québec. La présentation d’un sac réutilisable fera sauver 0,05$, à l’étudiant. Un montant équivalent sera versé dans un fonds destiné à la promotion de projets de développement durable.

Petit train va loin
Le tournant vers le développement durable emprunté par Zone doit être considéré comme un exemple, selon Mathieu Painchaud, chargé de projet en matières résiduelles pour le Conseil Régional de l’Environnement de la région de Québec (CREQ). Bien que la consommation de sacs de plastiques ait diminué, celle-ci reste encore désespérément élevée.

«L’utilisation de sacs de plastiques va en descendant, car il y a une augmentation des sacs réutilisables. Mais ça reste encore énorme?: 36 millions de sacs en plastique sont distribués chaque semaine aux Québécois. L’initiative de Zone ne changera pas de manière significative ce nombre à elle seule. Cependant, si on la combine avec celle de la SAQ, d’une grande majorité des supersmarchés, de certaines boutiques de vêtements, etc., ça finit par avoir un impact majeur», s’enthousiasme M. Painchaud.

Ce dernier voit d’autant plus d’un bon œil la nouvelle politique de Zone, puisque l’Université Laval n’est pas seulement un milieu d’enseignement académique, elle est aussi «un milieu tout indiqué pour former des éco-citoyens.» Comme quoi l’université est également un milieu d’apprentissage social.

D’autres changements
Même si la réforme des sacs de plastique est probablement celle qui touchera le plus les étudiants, elle n’est pas la seule. En effet, Zone s’est dotée d’un camion électrique afin de réduire sa production de gaz à effet de serre (GES) lors des transports de marchandises. L’arrivée d’un «éco-conseiller» au sein du personnel démontre tout le sérieux de la coopérative pour les questions
écologiques.

«Cette arrivée sera déterminante pour la mise en place des projets de développement durable futurs qui préoccupent la coopérative. Au cours de l’année 2008-2009, ces mesures comprendront notamment la réduction de la consommation de papier, la récupération des piles et du matériel informatique, la promotion de la consommation responsable ainsi que la sensibilisation des employés et des membres aux bonnes habitudes environnementales» fait remarquer Mme Plante.

Alors, pendant que certains partis politiques tenteront prochainement de faire de l’écologie un enjeu électoral, d’autres gens plus près de nous agissent concrètement pour faire bouger les choses.

 

Auteur / autrice

Consulter le magazine