Du pareil au même

La promesse du changement est devenue le leitmotiv de la campagne électorale. Les partis formant l’actuelle opposition misent particulièrement sur cette idée.

Même Stephen Harper affirme que le véritable changement passe par un gouvernement conservateur. Beau paradoxe : des conservateurs qui proposent le changement.

Mais la promesse de changement est-elle appuyée sur un socle solide d’idées et de propositions ? Les chefs offrent-ils réellement le changement ?

Pas tant que ça.

Les libéraux et les néo-démocrates offrent plutôt un retour à ce qu’était le Canada avant les années Stephen Harper. Bref, le changement à ce qui s’est fait dans les dix dernières années.

Les scientifiques ne seraient plus bâillonnés, le respect de l’environnement redeviendrait une préoccupation plus importante et une emphase marquée sur l’aide humanitaire et moins sur la guerre redorerait le blason canadien à l’international.

Les chefs proposent de revenir en arrière; d’effacer les années Harper; d’oublier tout cela et de recommencer.

C’est noble. Mais ce n’est pas suffisant pour qualifier cela de changement.

Malheureusement, le changement ne s’arrête pas à reconstruire ce qui a été saccagé. Il faut manquer substantiellement de vision pour faire ces promesses de « changement ».

Le changement est nécessaire dans une société qui évolue à une vitesse fulgurante. Le fait de prononcer ce mot permet à la plupart des esprits de rêver.

La lucidité s’impose et les actions doivent suivre les paroles. Le Canada a réellement besoin de changement et il est paralysé, condamné à tenter d’évoluer dans le même moule. Notamment à cause du rapatriement de la Constitution de 1982, par le père de l’autre.

C’est beau demander le changement, mais le vrai changement est actuellement littéralement impossible, faute de marge de manœuvre.

La société canadienne mérite mieux que de légers changements de forme, mais plutôt des changements de fond.

Le pacte fédéral doit être revu, les compétences fédérales-provinciales, redéfinies. Aussi, la monarchie doit être abolie et une nouvelle constitution devrait être écrite, avec la participation, cette fois, du peuple et des citoyens.

Proposer le changement est un fardeau lourd à porter. Faute de réel changement, les citoyens s’apercevront avant longtemps que ce que les trois partis proposent, c’est du pareil au même.

Auteur / autrice

  • Guillaume F. Larouche

    Étudiant en droit à l'Université Laval. Chroniqueur à Impact Campus. Animateur à Chyz 94,3. Mes sujets portent sur la politique et l'actualité étudiante, municipale, québécoise, canadienne et internationale.

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