Plus de 30 000 personnes s’étaient massées dans les rues de la Vieille Capitale vendredi pour assister à la victoire du belge Philippe Gilbert au Grand Prix Cycliste de Québec.
« Il y a plus de monde que l’année dernière tout au long du parcours. Je pense qu’il y a eu plus de publicité », estime Louis-Marie Bussières, un amateur de cyclisme qui assistait au Grand Prix pour la deuxième fois.
« C’est extraordinaire, bien organisé et très impressionnant », s’enthousiasme Dominic, novice en matière de cyclisme, qui découvrait l’épreuve.
Les coureurs ont également apprécié l’ambiance de Québec. « Un jour comme aujourd’hui où il y a beaucoup de monde sur le côté de la route, ça donne un meilleur moral », souligne le Colombien Rigoberto Uran, qui s’est classé troisième.
« C’est une énorme foule et on se sent vraiment portés », raconte le leader de l’équipe canadienne SpiderTech, François Parisien. « J’entends mon nom une cinquantaine de fois par tour », se réjouit le Montréalais.
« L’an dernier, j’avais été extrêmement surpris, mais cette année c’est encore plus impressionnant. La foule est malade», renchérit son compatriote et coéquipier Svein Tuft.
Pour le premier Canadien au classement de l’épreuve, Michael Barry, courir devant un public canadien est vraiment quelque chose de spécial. « Le parcours, la ville et le nombre de spectateurs ont fait que c’était vraiment une très belle journée. Je pense que ça m’a aidé pendant la course.»
L’avenir du cyclisme canadien
« L’énergie que ça apporte au cyclisme, c’est ça qui va donner de l’avenir à ce sport, ici au Canada. Ça peut seulement donner envie à de jeunes cyclistes de faire partie de quelque chose comme ça», affirme Svein Tuft.
François Parisien fait également remarquer le nombre croissant de Canadiens et de Québécois sur le circuit professionnel. Parmi eux Dominique Rollin de l’équipe Française des Jeux, David Veilleux, qui court pour la formation française Europcar, ou encore Ryder Hesjedal (Team Garmin-Cervelo).
«D’ici les cinq prochaines années, le cyclisme canadien devrait vraiment débloquer. Il y a des jeunes aussi en arrière qui poussent, donc ça s’annonce bien », conclut le coureur québécois.
Cette relève évoquée par François Parisien était d’ailleurs bien présente sur le bord de la route vendredi. De nombreux jeunes cyclistes étaient en effet venus observer les professionnels.
Voir leurs modèles en chair et en os est une motivation pour ces jeunes sportifs. « On a fait des compétitions tout l’été et là ça nous donne envie de continuer l’année prochaine et les autres années. Ça nous motive à devenir de plus en plus bons», explique Nicolas, un jeune cycliste.
Crédit photo : Didier Ouellet