Les évènements de ce nouvel épisode de la franchise-phare d’Ubisoft se déroulent dans le Londres de l’ère victorienne, plus précisément en 1868. Dans cet opus, le joueur incarne non pas un, mais deux personnages tout au long de l’histoire principale : les jumeaux Jacob et Évie Frye. Si le premier est un peu tête brûlée et bourrin, la seconde est réfléchie et discrète. Une dualité de caractères qui apporte une dynamique singulière au jeu.
Entre les moments d’héroïsme survolté et ceux d’infiltration tout en subtilité, les deux nouveaux protagonistes poursuivent les quêtes et combats amorcées dans les précédents volets. Au menu : lutte entre les assassins et les templiers, recherche des fragments d’Éden et détails révélés au compte-goutte sur le danger imminent qui menace l’humanité en 2012.
Ce qui séduit aux premières minutes, c’est l’environnement global auquel on porte une attention particulière. On est très vite ébloui par le paysage, l’architecture des bâtiments d’époque et le rythme épique de la bande-sonore.
Et puis il y a le caractère vibrant de la ville de Londres : sur les bancs, on peut regarder les gens s’affairer ou discuter des dernières actualités du Times, édition XIXe siècle.
Les mécaniques du jeu sont néanmoins décevantes. Le fameux grappin par exemple : probablement « emprunté » à la franchise Batman, celui-ci maquille des tics d’escalades souvent frustrants. Autre défaut : un manque de profondeur dans la trame du jeu où l’on n’apprend que trop peu sur le grand vilain de l’histoire. Au total, on lui accorde que cinq minutes top chrono.
Par ailleurs, il y a des aberrations insolites et inattendues, surtout si l’on considère la renommée de la franchise. À ce chapitre, les gouttes de pluie qui n’ont aucun contact avec les flaques d’eau au sol ou un cheval qui défonce un arbre avec sa tête défient toute notion de réalisme.
En somme, Assassin’s Creed Syndicate est une éblouissante claque visuelle dans le sillage du volet précédent. Malheureusement, il perpétue le déclin de la franchise en ce qui a trait à l’innovation des mécaniques de jeu et de profondeur dans la trame narrative. S’agit-il là d’un ultime signe de l’essoufflement de la franchise ?
4.5/5
Assassin’s Creed Syndicate
Ubisoft
Playstation 4, Xbox One (23 octobre 2015)
Windows (19 novembre 2015)