Dénouement inattendu du référendum sur l’affiliation de la CADEUL à l’Union étudiante du Québec (UEQ). Alors que le Non allait l’emporter par seulement 8 voix, le conseil d’administration n’a pas entériné les résultats. Il invalide donc les résultats du scrutin en raison de problèmes techniques rencontrés avec la plateforme de vote.
La CADEUL a utilisé une plateforme électronique pour la tenue du vote, qui a rencontré plusieurs ratés. Durant la fin de semaine, d’anciens membres de la CADEUL ont pu voter en ligne. Par voie de communiqué, la CADEUL assurait le 28 novembre que les correctifs nécessaires avaient été apportés, et que cela ne remettrait pas en cause l’intégrité du scrutin et de ses résultats.
Or, comme l’explique le président de la CADEUL, Thierry Bouchard-Vincent, « on s’est aperçu que les étudiants en études libres de la CADEUL, représentant 1405 étudiants, avaient été retirés de la liste d’envoi de convocation au vote électronique de la CADEUL ». Ces étudiants auraient pu voter seulement à partir de lundi à 11 h
Résultat : « Tout ça mis ensemble fait que le résultat [du référendum] a été invalidé », laisse tomber Thierry. Selon lui, 22 voix contre 1, en conseil d’administration, ont appuyé de façon consensuelle l’invalidation du vote.
Malgré tout, le résultat demeure le même, précise le président de l’association. 2527 membres ont voté Oui, contre 2535 pour le Non. 627 membres votant se sont abstenus. Le taux de participation se situe au-dessus de 15 %. « Si le résultat avait été entériné, la CADEUL ne deviendrait pas membre fondatrice de l’Union étudiante du Québec », mentionne le président de l’association de 1er cycle.
Bris du lien de confiance
Thierry Bouchard-Vincent affirme que la CADEUL n’est plus en confiance avec le système de votation offert par l’Université Laval, via la Direction des technologies de l’information. « Aujourd’hui, on ne referait pas un référendum électronique avec la plateforme de l’Université », lance-t-il.
Dès janvier, la direction du référendum devrait rendre son rapport dans lequel elle fera une synthèse du traitement des plaintes. Tous les détails de problèmes connus et méconnus à ce jour de la plateforme seront aussi rendus publics.
Les représentants de l’Université étaient présents lors de la séance du conseil d’administration pour faire état des difficultés rencontrées.
Thierry Bouchard-Vincent dénonce que trop d’instances universitaires soient investies dans le processus référendaire, ce qui rend les interlocuteurs trop nombreux. Le Bureau du registraire, la Direction des technologies de l’information et la Direction des services aux étudiants étaient impliqués avec la CADEUL pour la gestion du référendum. De son côté, la CADEUL assure que les listes électorales transmises au Bureau du registraire étaient correctes.
Déjà-vu
L’an dernier, la CADEUL avait aussi tenu un référendum par voie électronique. Cependant, assure son président, « des cas systémiques de groupes de membres de la CADEUL qui ne n’ont pas pu voter ou de groupes de non-membres de la CADEUL qui pouvaient voter, […] ça ce n’est jamais arrivé », assure-t-il. Il précise que c’était la première fois que la CADEUL utilisait cette plateforme électronique pour tenir son référendum.
Pour la tenue de ce référendum, la CADEUL avait déboursé plusieurs milliers de dollars, souligne son président. Il assure que l’Université s’est engagée à donner tous les détails sur les problèmes rencontrés. L’association de premier cycle n’a cependant formulé aucune demande de compensation pour des dommages, conclut Thierry.