Le 15e congrès canadien d’Ingénieurs sans frontières se tenait du 15 au 17 janvier dernier, en Ontario. L’événement réunissait les 39 sections de l’organisme et plusieurs membres de la communauté des ingénieurs, venus discuter de la pauvreté extrême et du potentiel humain. De retour à Québec, la délégation de l’Université Laval s’est entretenue avec Impact Campus afin de lui faire connaître son expérience.
L’ambiance était au dialogue et à la recherche de solutions au centre de convention de Hamilton. Portant bien son nom, le thème du congrès xChange 2016 se dirigeait vers l’échange. « Tous ont été incités à aller voir de nouvelles personnes et à se nourrir des idées que celles-ci peuvent amener », explique Catherine Cyr-Wright, directrice de la section d’Ingénieurs sans frontières ULaval (ISF-ULaval).
Conférences, ateliers et réseautages
Pendant toute la fin de semaine, les membres du congrès ont pu assister à plusieurs conférences, suivies d’ateliers divers et de tables rondes. Une bonne partie des discussions a porté sur les procédés d’influence et les disparités de richesse mondiales. « Les systèmes de pression et de privilège ont souvent été mentionnés, car nos membres font partie d’une certaine classe économique, explique l’étudiante de 26 ans. On souhaite s’attaquer à déconstruire ces relations de pouvoir. »
Plusieurs étudiants en étaient à leur première expérience au congrès national d’Ingénieurs sans frontières. Pour ces recrues, une telle atmosphère fait réaliser que le changement est possible. L’événement se révèle très motivant dans le cadre d’une future carrière en ingénierie.
« J’ai retenu qu’en tant qu’ingénieur, avoir un impact sur le plan social et international, c’est possible […] auprès des communautés plus que jamais », raisonne Étienne Bouchard, membre de l’équipe de l’Université Laval. Le jeune étudiant de 21 ans recommande d’ailleurs l’expérience à tous ses futurs collègues et dit avoir « mieux compris les opportunités accessibles après les études ».
D’année en année, l’organisation humanitaire s’attire les éloges de tous les participants puisque la puissance du vouloir collectif est concentrée sur une même cause. « La force de la dynamique entre les jeunes m’épate, car ce lien est toujours aussi fort à chaque édition, mentionne Mme Cyr-Wright. Tous connectent rapidement dans un tel milieu d’ouverture. »
Quelques projets pour 2016
L’équipe d’Ingénieurs sans frontières de l’Université Laval voit grand et sera très occupée encore cette année. Appliqués à deux grandes initiatives en Afrique subsaharienne, tous les membres œuvreront à l’aide aux entreprises et au déploiement de l’autonomie. « Au Ghana et en Zambie par exemple, nos programmes poussent les entreprises africaines à accroître leur impact social et à développer le leadership en matière d’innovation », résume la directrice de la section d’ISF-ULaval.
L’organisme vise aussi directement le changement sur le campus. Adoptée par plusieurs universités au Québec, l’idée du diplôme d’une durée d’un an est sur toutes les lèvres en ingénierie. « On souhaite faire adopter une certification de génie global, composée d’une série de cours que l’on peut suivre après un baccalauréat, explique-t-elle. Un processus long et demandant auprès de l’Université. »
Chaque année, le comité de l’Université Laval offre l’unique chance à un de ses membres d’effectuer un stage outre-mer. Selon Étienne Bouchard, « il faut redoubler d’efforts et faire preuve de plusieurs qualités pour obtenir ces opportunités ». Le jeune membre croit notamment en l’importance « de la transparence, du goût du changement, de l’honnêteté, du leadership et d’un excellent sens de l’analyse ».
Faire partie de l’aventure
Pour ceux qui pourraient être intéressés à participer à Ingénieurs sans frontières, sachez que le recrutement est très ouvert aux nouveaux visages. L’organisation offre plusieurs possibilités d’implication, comme l’explique Catherine Cyr-Wright : « Si vous avez un projet, nous fournirons les moyens pour réussir et exprimer votre potentiel dans l’un ou l’autre de nos départements ».
Très proches, les 39 sections canadiennes de l’organisme croient collectivement en la force du nombre et à l’impact social qu’elles peuvent créer. « Le fait d’être si homogènes crée un mouvement de masse. Chaque section travaille conjointement à l’autre », conclut M. Bouchard.
Dès le 25 janvier, le groupe sera activement à la recherche de nouveaux bénévoles prêts à faire la différence. Plusieurs séances seront offertes à la communauté étudiante pour mieux comprendre la mission derrière ces responsabilités. « Sur le campus, nous aurons des rencontres d’information dès cette semaine où nous présenterons les possibilités d’implication », rappelle la dirigeante.
Intéressés? Rendez-vous le mercredi 27 janvier à 11h30 au VCH-00137 et le jeudi 28 janvier à 15h30 au VCH-00137 (Pavillon Alexandre-Vachon).
Rejoindre la délégation d’ISF-Ulaval :
- http://ulaval.ewb.ca/ (Sur le web)
- https://www.facebook.com/isflaval/?fref=ts (Sur Facebook)
Organisme canadien d’ISF : https://www.ewb.ca/fr/node/244
Congrès national xChange 2016 : http://xchange.ewb.ca/ln-fr/