Plus de 250 futurs ingénieurs de partout en Amérique du Nord ont participé à la 11e édition de l’Épreuve du Nord présentée vendredi et samedi sur le Grand axe du campus de l’Université Laval. De quoi démontrer que l’évènement annuel est devenu une véritable tradition.
Pour les participants, la compétition consiste à concevoir un Baja (un bolide pouvant atteindre une vitesse de 70 kilomètres à l’heure), puis à le tester en situation de course contre ceux des autres équipes. Parmi celles présentes cette année, il y en avait neuf du Québec, quatre de l’Ontario et une des Etats-Unis.
Capitaine de la seule formation de l’Université Laval, Hubert Samson considère que ce rendez-vous est devenu un incontournable. Pour lui, l’esprit de camaraderie qui règne entre les différents groupes malgré l’épreuve qui les oppose rend l’expérience très enrichissante. « C’est vraiment très amical. On apprend beaucoup des autres équipes », indique l’étudiant de troisième année au baccalauréat en génie mécanique.
Si le moment est idéal pour partager avec des étudiants d’autres institutions offrant des programmes semblables, il est également bien choisi pour tester les dernières modifications apportées au bolide. Chaque année, les étudiants reprennent la base de celui de la compétition précédente et tentent de l’améliorer en apportant quelques changements.
Du point de vue de son capitaine, la troupe de l’Université Laval possède un bolide très performant. Parmi ses principales forces, il note la présence de fibres de carbone un peu partout sur le véhicule. Cet élément vise à rendre le Baja plus léger.
« Aussi, on a une transmission électronique. On est la seule équipe en Amérique du Nord qui a cette transmission-là. On est encore en train de l’améliorer. Mais, c’est l’un de nos beaux projets et on est bien fier de ça », indique-t-il.
Trône à reconquérir
Malgré ces avantages, le groupe majoritairement composé de futurs ingénieurs mécaniques, mais aussi d’étudiants en informatique, en métallurgie et en administration, a perdu des plumes dans les dernières années. Auparavant, pour Hubert Samson, elle était « la meilleure équipe en Amérique du Nord ». Le départ de membres importants a toutefois changé la donne.
Toujours selon lui, les bris sont aussi à prendre en considération lorsque vient le temps d’expliquer ce ralentissement. « Si on est capable de corriger ce problème-là, je pense qu’on a une équipe qui peut très bien performer à l’échelle de l’Amérique du Nord. »
Comble de malheur, au moment d’accorder cette entrevue à Impact Campus, l’équipe était en train d’apporter des réparations au véhicule afin de passer à la période de qualifications. La veille, le froid avait causé quelques bris au bolide.
Météo problématique
Cette année, la météo est aussi venue compliquer le travail du responsable technique de l’évènement, Mathieu St-Amant. Occupant ces fonctions pour une deuxième année de suite, ce dernier confie que la faible quantité de neige disponible a créé un casse-tête assez important.
« On a été sélectifs. On a essayé de rapprocher des mottons pour maximiser l’expérience. On a été capables de faire de bons obstacles cette année grâce à ça », a-t-il expliqué alors que des concurrents complétaient le parcours en question, parfois avec difficulté.
Comme les bolides sont construits dans leur entièreté par des étudiants, « on veut leur donner matière à réfléchir », a-t-il blagué, avant d’ajouter, plus sérieusement, vouloir offrir l’expérience la plus distrayante possible. « Donc, on leur met des petits défis un peu plus corsés, des fois, pour tester la machine. »
Même si elle a dû se contenter de la troisième place lors de l’Épreuve du Nord, l’équipe de l’Université Laval est satisfaite de la performance qu’elle a offerte lors de la course de samedi.
« On est contents du résultat. On savait que l’on avait la capacité de faire mieux. Il y a eu un de nos bris mineurs qui a fait en sorte que l’on n’a pas gagné. C’est un peu plate », a jugé le capitaine du groupe Hubert Samson.
Malgré ce problème, il s’est dit heureux de la tournure des évènements étant donné qu’un bris plus important avait affecté le véhicule pendant la compétition l’année dernière. Son équipe n’avait donc pas été en mesure de compléter la course.
Nouvelle préparation
Même si leur épreuve locale est maintenant terminée, les représentants de l’Université Laval entameront bientôt leur préparation pour leurs dernières courses de l’année. Organisées par la Society of Automotive Engineer (SAE), celles-ci peuvent réunir jusqu’à quatre fois plus d’équipes qu’à l’Épreuve du Nord.
La première à l’horaire aura lieu du 19 au 22 mai en Californie. Une deuxième est prévue dans l’État de New York du 9 au 12 juin.
Durée de la compétition : 2 heures
Longueur approximative d’un tour : 1.5 kilomètre
Nombre de tours effectués par l’équipe gagnante : 46
Temps le plus rapide pour un tour : 2 minutes 16 secondes
1re position : Université McGill (46 tours)
2e position : École polytechnique de Montréal (45 tours)
3e position : Égalité entre l’Université Laval, l’Université du Québec à Rimouski et l’Université Rowan. (42 tours)