Le SPOT a récemment fait parler de lui jusqu’à Montréal. Après sa première année d’existence, l’initiative issue de l’École d’architecture a mis la main sur le prix du public du concours Mouvement, qui réunissait les dix projets les plus prometteurs selon l’entreprise NOVAE.
Le concours, auquel participait également l’initiative lavalloise Agrocité, s’est déroulé en deux temps. D’abord, une fin de semaine d’ateliers participatifs donnés par des représentants des entreprises-mentors en janvier. Puis, le 16 février dernier, les participants devaient pitcher leur projet en 90 secondes top chrono sans aide ni support visuel.
À défaut de mettre la main sur la bourse de 10 000 $ ou sur un des prix coup de cœur, le SPOT a amassé quelque 2000 votes, lui garantissant le prix du public.
Une perspective motivante qui pourrait être bénéfique à l’édition 2016, selon Jasmine Maheu Moisan. « On le sait qu’il y a une certaine adhésion du public qui veut que le SPOT revienne, mais ça peut nous donner une crédibilité auprès de personnes qui ne connaissent pas le projet », croit la coordonnatrice générale du projet d’urbanisme.
De cette formation, l’étudiante à la maîtrise en architecture retient surtout les conseils sur la gestion d’une entreprise et les risques financiers. « Certaines équipes avaient déjà des entreprises qui roulaient bien. Nous, on est à l’École d’architecture. On fait un travail multidisciplinaire, mais on n’a pas spécifiquement de cours de gestion. […] On est très bons en aménagement, mais notre spécialité, ce n’est pas l’offre alimentaire ou la programmation musicale. »
Le SPOT à Saint-Sauveur
Après Saint-Roch, ce sera au tour de Saint-Sauveur d’avoir sa place publique éphémère cet été. Le lieu, qu’un sondage a révélé grand gagnant en décembre dernier, a besoin d’une bonne dose d’amour aux yeux de Florence Côté, responsable au workshop et à la programmation de la prochaine cuvée.
Il s’agit là d’une heureuse coïncidence puisque « c’est une volonté qu’on avait de s’inscrire dans le quartier Saint-Sauveur, expose la coordonnatrice générale. C’est un quartier qui est en plein changement, en pleine effervescence, mais qui n’a pas énormément d’équipements collectifs. »
La présence de commerces et l’accessibilité du quartier tant à pied qu’en transports en commun ne sont pas les seuls critères faisant de Saint-Sauveur un endroit propice à l’aménagement d’une place éphémère. Son potentiel réside également dans le nombre de terrains vacants qui s’y trouvent, et qui sont plus rares dans des quartiers comme Saint-Jean-Baptiste, ajoute Jasmine.
Si l’emplacement choisi ne sera dévoilé qu’en mars, on peut s’attendre à voir le SPOT émerger d’un stationnement ou d’un terrain que la géométrie complexe rend inapte à l’édification. Ce sont là les deux types de lieux recherchés par le comité organisateur selon Jasmine.