Afin de permettre aux citoyens de Québec de militer pacifiquement pour la cause des réfugiés syriens, une ancienne étudiante de l’UL, Miléna Babin, a décidé il y a quelques semaines de distribuer des macarons spécialement conçus pour l’occasion. Déjà, plusieurs des 3000 items produits ont trouvé preneur : un succès auquel elle ne s’attendait pas.
« Les réfugiés n’ont pas choisi de vivre en zone de guerre. Ils ont dû quitter leur pays pour assurer leur survie. Ils y ont laissé leur vie entière et des membres de leur famille. Ils avaient des maisons, des métiers, une vie sociale, des projets. Maintenant, ils ont le désir de recommencer leur vie et le courage de nous demander de l’aide. C’est notre devoir d’humain de leur tendre la main », explique Miléna lorsque questionnée sur les raisons de son implication.
C’est après avoir vu un projet semblable être réalisé dans la région de Montréal qu’elle a décidé de faire de même. Illustrés par Elise Gravel, les macarons représentent « un petit oiseau tenant une branche d’olivier, symbole de la paix ». Sur chacun d’eux, il est écrit en français « Bienvenue aux réfugié.es » et en arabe « Bienvenue à vous. »
Les fonds amassés seront remis au Centre multiethnique de Québec. Depuis plusieurs années, cet organisme facilite l’intégration des réfugiés. Pour l’ancienne étudiante au baccalauréat en langue française et rédaction professionnelle de l’Université Laval, il s’agissait d’un choix logique de s’y associer pour que les Syriens s’installant dans la Vieille Capitale puissent profiter des dons. « Leur utilisation sera déterminée en fonction du montant récolté et des besoins des nouveaux arrivants en temps et lieu. »
Climat d’ouverture
Plusieurs commerces ont accepté avec beaucoup d’enthousiasme de devenir un point de distribution. Sur le campus de l’Université Laval, les macarons sont disponibles au Café Fou Aéliés, au Café Chez Pol et au café étudiant Ceteris Paribouffe.
Miléna Babin espère que le succès se poursuivra afin d’amasser une somme significative et d’avoir un impact dans la vie des immigrants syriens qui arriveront au Québec dans un avenir rapproché.
« Mais, ma motivation première reste d’instaurer un climat d’ouverture dans ma ville, dont les réfugiés autant que les citoyens pourront bénéficier. Je ne m’investirais pas autant si je n’étais pas convaincue qu’une très grande partie de ma communauté est en faveur de leur arrivée. Moi, ce que je veux, c’est lui permettre de s’exprimer. »
Une vidéo de sensibilisation mettant les macarons à l’avant plan a d’ailleurs été réalisée par Jean-David Rodrigue. Celle-ci est disponible sur le page Facebook Macarons Bienvenue aux réfugié.es – Ville de Québec ou au site Internet suivant.