À l’été 1985, point de répit pour le biologiste Raymond Lambert et le gynécologue Jacques Rioux. En l’espace de trois mois, les deux scientifiques associés au CHUL supervisent la naissance de deux bébés-éprouvettes : un petit chérubin et un veau.
Des deux naissances, c’est celle du veau qui vient en premier. Dans la ferme expérimentale de Saint-Augustin, rattachée à l’Université Laval depuis 1963, le premier veau-éprouvette canadien ouvre les yeux le 23 juin. Le passage de la cigogne couronne de succès sept années de recherches menées par Raymond Lambert et son équipe du CHUL. C’est une avancée majeure, considérant que seuls trois autres spécimens avaient alors été conçus in vitro par une équipe de la Pennsylvanie.
Le 12 août, au CHUL, vient au monde le premier bébé-éprouvette québécois. Il est lui aussi le fruit d’une fécondation in vitro et des recherches du biologiste Lambert, accompagné à l’occasion du docteur Jacques Rioux du Laboratoire de reproduction du centre hospitalier. Cet évènement arrive quelques années après la venue au monde de Louise Brown, premier bébé-éprouvette du monde dont la naissance a été supervisée par des chercheurs anglais.