Loin de l’idéal

Trop souvent, quand on a un conflit, on jette directement la faute sur l’autre personne. C’est comme ça. Dans une ville où cohabitent automobilistes, cyclistes et piétons, il est donc normal de ne pas tous s’entendre quant au partage de nos routes.

Durant la saison estivale, le Parti libéral du Québec a fait adopter le projet de loi 100. Celui-ci stipule entre autres que, dorénavant, pour que le dépassement d’un cycliste par un automobiliste soit légal, ce dernier doit conserver une distance dite raisonnable. Par raisonnable, on entend 1 mètre dans une zone de 50 km/h ou moins et de 1.5 mètre dans une zone de 50 km/h ou plus.

Des reportages réalisés dans les dernières semaines ont démontré que chaque parti impliqué est réticent. D’un côté, les cyclistes se demandent s’ils peuvent faire confiance aux automobilistes au point de tenir pour acquis que cette distance sera respectée. De l’autre, les automobilistes suggèrent que les cyclistes aient aussi des règles à respecter pour assurer leur sécurité.

En plus de la question de sécurité, il y a celle de la logistique. Qu’arrive-t-il si un automobiliste dépasse un cycliste en respectant la distance obligatoire et qu’il doit s’arrêter à un feu rouge quelques instants plus tard? Le cycliste le dépasse et l’automobiliste doit encore attendre derrière lui. Existe-t-il une solution pour éviter ce genre de situation?

Le problème, c’est que certains cyclistes se comportent autant comme automobiliste que comme piéton. C’est logique. Il s’agit du moyen de transport hybride entre vitesse et accessibilité par excellence. Il faudrait davantage encadrer leurs agissements.

Heureusement, sur le campus, les efforts ont été faits pour permettre aux différents groupes de se promener en harmonie. L’aménagement d’une piste cyclable allant d’est en ouest et de nord au sud facilite de beaucoup la vie de tous. Ailleurs, il faudra sans doute continuer de s’armer de patience pour que des solutions soient trouvées.

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