Un nouvel institut pour l’égalité des sexes à l’UL

La professeure au département de management de la Faculté des sciences de l’administration (FSA) de l’Université Laval, Hélène Lee-Gosselin, a annoncé cette semaine la création d’un institut sur l’égalité des sexes. Celui-ci s’intéressera à l’expertise des femmes, particulièrement en milieu universitaire.

L’Institut Femmes, Sociétés, Égalité et Équité (IFSEE), de son nom, a été lancé le 31 janvier dernier, de manière conjointe avec un pôle d’excellence multidisciplinaire et international en études féministes à l’Université Laval. « Une nouvelle plaque tournante rassemblant plusieurs experts », peut-on lire dans un communiqué de presse de l’institution d’enseignement.

Actuellement, elles sont près d’une quarantaine de chercheuses à mener une dizaine d’initiatives en recherche et en enseignement en sciences féminines sur le campus. L’Université féministe d’été, la Chaire Claire-Bonenfant et la revue Recherche féministe n’en sont que quelques exemples.

« Tout ce beau monde-là collabore autant que faire se peut actuellement, mais chacun a ses activités propres, avoue Mme Lee-Gosselin. L’Institut assurera une composante faisant la veille sur des opportunités dans le monde universitaire pour introduire les savoirs créés par les femmes. »

Plus de collaboration

Le projet vise également à développer de nouveaux partenariats avec de grands organismes du milieu féministe québécois afin d’agrandir le champ d’influence des avancées dans le domaine. Le Conseil de statut de la femme ou le Secrétariat de la condition féminine, pour ne nommer que ceux-là, font partie de la liste potentielle des grands joueurs à solliciter.

« Notre préoccupation, c’est d’offrir notre expertise pour s’assurer que, dans les travaux, les enjeux qui touchent les femmes ou qui peuvent utiliser leur expertise sont bel et bien nommés. Le tout pour qu’on fasse des choix conscients de les inclure ou de les exclure » -Hélène Lee-Gosselin

« Peut-être certains ministères aussi, qui souhaitent avoir des appuis pour introduire la préoccupation femme au sein de projets spécifiques, des règlements ou des politiques avant même qu’ils soient adoptés, afin de limiter les effets pervers s’il y en a », ajoute l’enseignante.

Nouveaux programmes, nouveaux horizons

Celle-ci souhaite parallèlement créer de nouveaux cours interdisciplinaires aux premier et deuxième cycles. Relativement variées, ces nouvelles possibilités de formation introduiraient un certain nombre de thématiques adaptées à chaque discipline. « Regardées sous l’angle de la contribution des femmes, ces classes rendront visibles d’autres questions pour notre société », explique-t-elle, ajoutant qu’il reste du travail à faire avec les divers départements.

Hélène Lee-Gosselin estime d’ailleurs que, depuis le début des années 1990, la quantité de cours à perspective féministe a grandement diminué au sein des universités québécoises en général. Cela l’amène à considérer que, par la ratification des ressources facultaires notamment, « plusieurs générations d’étudiant(e)s n’ont pas eu l’opportunité d’être exposées à ces réalités ».

Un problème qu’elle veut notamment combattre par une offre étoffée de contenus diversifiés traitant de la femme et de sa place en société. « Ce qu’on veut faire, c’est d’utiliser nos moyens pour en faire profiter les départements et de montrer comment les étudiants peuvent trouver que c’est pertinent et que ça ouvre de nouveaux horizons », poursuit la fondatrice.

Ces nouveaux programmes de formation pourraient voir le jour dès 2018 à l’UL.

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